Nestlé compte supprimer 16 000 postes dans le monde d'ici fin 2027

Ce programme de réduction des effectifs vise notamment à réaliser près d'1,1 milliard d'euros "d'économies annuelles d'ici fin 2027", soit le double du montant prévu jusqu'à présent.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo du géant alimentaire suisse Nestlé sur la façade de son siège social, situé à Vevey (Suisse), le 14 octobre 2022. (FABRICE COFFRINI / AFP)
Le logo du géant alimentaire suisse Nestlé sur la façade de son siège social, situé à Vevey (Suisse), le 14 octobre 2022. (FABRICE COFFRINI / AFP)

"Des décisions difficiles" en perspective. Le nouveau patron de Nestlé a annoncé la suppression de 16 000 postes d'ici fin 2027, lors de la publication, jeudi 16 octobre, du chiffre d'affaires sur neuf mois, en repli de 1,9% à 65,9 milliards de francs suisses (71 milliards d'euros). "Le monde évolue et Nestlé doit s'adapter plus rapidement", ce qui impliquera "de prendre des décisions difficiles, mais nécessaires, pour réduire les effectifs", a déclaré Philipp Navratil, qui a repris les commandes du géant de l'alimentation début septembre, cité dans un communiqué.

Ce programme de réduction des effectifs comprend notamment la suppression de 12 000 postes de bureau dans diverses fonctions et parties du monde, près d'1,1 milliard d'euros "d'économies annuelles d'ici fin 2027", soit le double du montant prévu jusqu'à présent, détaille le communiqué du groupe suisse. S'y ajouteront 4 000 postes dans le cadre d'initiatives déjà en cours visant à accroître la productivité dans la production et la chaîne d'approvisionnement, ajoute le communiqué. "Nous augmentons dès aujourd'hui notre objectif d'économies à 3 milliards de francs [3,23 milliards d'euros]", a ajouté Philipp Navratil, contre 2,5 milliards de francs visés auparavant.

Le géant de l'alimentation aux plus de 2 000 marques, dont les cafés solubles Nescafé, bouillons Maggi et barres chocolatées KitKat, a connu un mois de septembre agité à sa tête entre le licenciement de son précédent directeur général, le Français Laurent Freixe, et le départ plus tôt que prévu de son président, le Belge Paul Bulcke. Les analystes financiers espèrent que Philipp Navratil, qui dirigeait jusqu'alors Nespresso, parviendra à ramener la stabilité au sein du groupe, qui a vu sa croissance s'étioler depuis la vague d'inflation de 2022 et a été secoué par un scandale autour de ses eaux en bouteille.

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