Sauveteurs en mer : au cœur de l'été mouvementé des bénévoles de la SNSM

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Dans la baie du Pouliguen (Loire-Atlantique), le zodiac de la SNSM termine sa patrouille en pleine mer avant un changement d'équipage. Au sein de cette association, chaque membre est bénévole. C'est le cas de Morgane Aubin, 34 ans, qui finit tout juste sa journée de travail. "Je viens de quitter mon cabinet d'ostéopathie pour prendre ma garde à la SNSM en tant que patronne d'une vedette de sauvetage", nosu explique-t-elle.

En plus de ses horaires de travail, elle est de permanence de nuit une centaine d'heures par mois, ce qui l'oblige à aménager son emploi du temps. "Je leur dis : je suis en mer, j'arrive bientôt, mais en effet le trajet est un peu long", reconnaît-elle. Une fois équipés d'une tenue étanche, nous voici à bord d'un patrouilleur de 12 mètres pour un exercice. Un nageur en difficulté a été localisé près de l'île des Évens. Morgane, l'ostéopathe patronne de la vedette, décide d'envoyer les plongeurs. Après avoir nagé jusqu'aux rochers, les sauveteurs localisent la fausse victime qui simule un malaise.

Des missions délicates et éprouvantes

La manœuvre est un exercice chronométré particulièrement délicat. Il faut désormais le rapatrier au plus vite, à la seule force des bras et des palmes. Un passage physique pour ces bénévoles, tous formés par la SNSM. La fausse victime a été extraite dans les temps. "Physiquement, ce n'est pas évident. C'est énergivore, c'est physique musculairement, et puis dans l'eau, c'est toujours plus difficile. Si ça arrive, il faut être prêt", commente William Roches, étudiant et membre de la SNSM.

Chaque jour sur la Côte d'Amour, les sauveteurs scrutent attentivement la mer. Jérôme Clarenne travaille le reste de l'année dans les télécommunications en Haute-Savoie. Cet été, il consacre ses vacances à la SNSM. "Ça change de l'année, c'est une petite pause, on va dire", estime-t-il. Une occupation saine, selon lui : "Si on s'ennuie pendant les vacances, c'est la meilleure chose à faire. Au moins, on est actif et puis on est utile à la société", juge-t-il.

Un exercice avec la Marine nationale

Les astreintes sont effectives de jour comme de nuit. Et ce soir-là, tous les sauveteurs sont mobilisés pour un exercice de grande ampleur. Cet hélicoptère de la Marine nationale doit effectuer une mission délicate. Il doit déposer un plongeur directement sur le bateau qui navigue en pleine mer. "Il faut vous imaginer que le pilote ne voit que l'avant du bateau", explique maître Fabien, plongeur hélicoptère de la Marine nationale, qui s'oriente grâce aux conseils de ses coéquipiers.

Le bateau doit lui être le plus stable possible. L'hélicoptère vole seulement quelques mètres plus haut. Le risque de collision est bien réel. L'exercice, très impressionnant, est un succès. Les sauveteurs en mer s'appuient sur 10 000 bénévoles qui veilleront sur votre été aux quatre coins du pays.