Taxe patronale sur les chèques vacances : "Ce sont les petits hôtels qui vont en faire les frais", dénonce le Groupement des hôtelleries et restaurations de France

"Ce qui nous inquiète là-dedans, c'est cette forme de reniement perpétuel de l'Etat à revenir sur des avantages destinés au monde du travail", déplore Catherine Quérard, présidente du GHR, auprès de France Inter. Le projet de budget prévoit une nouvelle contribution patronale de 8% concernant les compléments de salaire.

Article rédigé par franceinfo
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La devanture d'un hôtel, le 7 novembre 2024. (PICTURE ALLIANCE / PICTURE ALLIANCE)
La devanture d'un hôtel, le 7 novembre 2024. (PICTURE ALLIANCE / PICTURE ALLIANCE)

"Ce sont les petits hôtels qui vont en faire les frais", dénonce dimanche 19 octobre auprès de France Inter Catherine Quérard, présidente du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR), alors que le projet de budget prévoit une nouvelle contribution patronale de 8% concernant les compléments de salaire tels que les chèques vacances. 

"Nous sommes très inquiets de cette mesure si elle est maintenue. Ça ne nous plaît pas du tout parce que c'est la porte ouverte à des dérives", déplore la présidente du GHR, qui revendique dans son giron 15 000 établissements employant 180 000 salariés. Selon elle, les chèques vacances "amènent des clients dans les petits établissements et permettent de garder une dynamique territoriale, y compris en ruralité". 

"Le plus grave là-dedans, c'est que ça touche le monde du travail et les salariés."

Catherine Quérard, présidente du GHR

auprès de France Inter

"C'est un mécanisme qui a été mis en place il y a très longtemps pour valoriser le travail et permettre à des familles modestes de partir en vacances, poursuit-elle. Ce qui nous inquiète là-dedans, c'est cette forme de reniement perpétuel de l'Etat à revenir sur des avantages destinés au monde du travail"
 
Selon le projet de budget, qui va être débattu à l'Assemblée nationale à partir de lundi, les compléments de salaire, tels que les tickets-restaurant, les chèques vacances ou les chèques cadeaux, seront soumis à une contribution patronale de 8%, pour les "aligner" avec d'autres compléments de salaire comme le financement patronal des garanties de prévoyance, et éviter des "phénomènes de substitution aux salaires". 

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