"J'ai vu des collègues faire des courses pour 3,20 euros" : les livreurs Deliveroo préparent un nouveau rassemblement
Les livreurs Deliveroo se rassemblent une nouvelle fois, mercredi 7 août, pour protester contre le nouveau système tarifaire de leurs courses.
"Je veux abandonner depuis plus d'un an, mais je n'arrive pas à trouver un autre travail". Au volant de son scooter, Bruno livre des repas à domicile pour le compte de Deliveroo. Mercredi 7 août, à partir de 19 heures, sur la place de la République à Paris, il va manifester de nouveau avec ses collègues contre la nouvelle tarification mise en place par la plateforme britannique.
"J'ai vu des collègues faire des courses à 3,20 euros", selon Bruno, qui confirme que le prix des courses est à la baisse. Ce soir-là, le livreur à scooter a par exemple effectué une course de deux kilomètres pour livrer une pizza. Il a gagné 4,35 euros, alors "qu'avant qu'ils ne baissent notre rémunération, on était à 4,80 euros minimum".
Une heure de travail pour quelques euros
Bruno est payé à la commande, mais pas à l'heure. Cette livraison ne lui aura pris que dix minutes, une durée "acceptable" selon lui. Ce n'est pourtant pas toujours le cas, "parfois on peut attendre 10 à 20 minutes pour réceptionner la commande" devant les restaurants. "Il m'est arrivé d'attendre une heure, pour une seule pizza", se souvient-il, amer.
De son côté, Deliveroo assure que ce système rémunère mieux les livreurs qui acceptent les commandes sur de longues distances, mais ce n'est pas l'avis de Bruno. "Cela ne nous arrange pas, car personne ne prend les grandes commandes", explique-t-il. D'après lui, il vaut mieux deux petits trajets rentables et moins fatigants qu'un seul grand.
50 heures de travail par semaine
Avec leur statut d'auto-entrepreneur, les comptes sont vite faits à la fin du mois. "En salaire brut, je touche entre 2 000 et 2 400 euros. Après, je retire environ 350 euros de charges, 200 euros d'essence et les cotisations pour l'assurance. Au final, je touche autour de 1 500 ou 1 600 euros, pour 50 heures de travail par semaine", détaille Bruno. Il manifestera avec ses collègues mercredi soir. Il espère bien faire changer d'avis Deliveroo, "pour lui faire un peu peur, parce que pour l'instant, ce n'est pas le cas".
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