Réforme de la justice : des milliers d'avocats et magistrats dans les rues de Paris
Cette manifestation nationale est la nouvelle étape d'une fronde initiée il y a plus d'un an contre le projet de réforme de la justice.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/01/15/phpzg2IPc.jpg)
Des milliers d'avocats, magistrats et greffiers ont défilé en robe à Paris, mardi 15 janvier, pour réclamer une "justice de proximité" et la suspension immédiate de l'examen au Parlement de la réforme gouvernementale. Cette manifestation nationale, à l'appel de l'ensemble des barreaux de France et d'une intersyndicale des professionnels de la justice, est la nouvelle étape d'une fronde initiée il y a plus d'un an contre le projet de réforme de la justice.
Le cortège s'est ébranlé peu avant 13h30 de la place Saint-Michel, derrière une banderole proclamant : "Pour une justice de qualité et accessible". Il était précédé d'un cercueil noir barré des messages "Liberté, égalité, justice de proximité" et "Avocats, magistrats, fonctionnaires unis contre une justice déshumanisée et privatisée".
Le défilé a rejoint dans l'après-midi l'esplanade des Invalides, non loin de l'Assemblée nationale, au moment où les députés devaient entamer l'examen en nouvelle lecture de ce texte porté par la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. "L'ensemble des acteurs du monde judiciaire est venu dire que le projet de loi ne peut être voté en l'état", a lancé Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB). Les avocats demandent à être reçus en délégation par le Premier ministre à l'issue de la manifestation.
"Une justice illisible, inaccessible, inhumaine et privatisée"
Une pétition lancée mi-décembre par le CNB, demandant notamment que la question de "l'égalité d'accès à la justice dans les territoires" soit intégrée au grand débat lancé par Emmanuel Macron pour résorber la crise des "gilets jaunes", a recueilli plus de 25 000 signatures.
"Il est encore temps de suspendre le processus parlementaire pour laisser aux professionnels et aux citoyens l'occasion de s'exprimer sur l'avenir de la justice. Nous sommes ouverts au dialogue, encore faudrait-il qu'il y en ait un", a déclaré Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). Avocats, magistrats, personnels de greffe ou encore éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont mobilisés contre ce projet qui va engendrer selon eux "une justice illisible, inaccessible, inhumaine et privatisée".
Le texte prône une révolution numérique et la "simplification des procédures" civile et pénale. Il crée également une nouvelle échelle des peines, dans l'optique de désengorger des prisons surpeuplées. Ces derniers mois, la ministre a fait quelques concessions et assuré à de nombreuses reprises qu'aucun tribunal ne fermerait.
À regarder
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter