: Vidéo #balancetonporc : "je veux qu'on s'aime à la folie, mais à égalité", explique la romancière Leïla Slimani
Auteure d'une tribune en réponse au texte signé par cent femmes demandant la "liberté d'être importunée", la romancière et journaliste franco-marocaine assure qu'on "ne naît pas porc".
Sa tribune en réponse au texte signé par cent femmes demandant la "liberté d'être importunée", a été très largement partagée. Dimanche 14 janvier, Leïla Slimani est revenue sur le mouvement "#balancetonporc" et la libération de la parole des femmes face aux cas de harcèlement et d'agressions sexuelles.
"Je ne veux pas une guerre des genres. Moi je veux qu'on vive ensemble", a déclaré la romancière et journaliste franco-marocaine, comme pour répondre aux voix qui accusent les féministes de mener un combat contre les hommes. "Moi, je veux qu'on s'aime, je veux qu'on s'aime à la folie, mais à égalité. Dans le respect mutuel et dans le respect de la dignité de chacun."
"On ne naît pas porc. On le devient", a ajouté la lauréate du prix Goncourt 2016, assurant ne pas croire au déterminisme. "On peut changer le monde dans lequel nos enfants vont vivre. Une fois qu'on aura évacué la prédation et la violence des relations sexuelles, on ne va pas assécher le désir, ni vivre dans un monde plus puritain. On va s'aimer encore mieux, faire encore mieux l'amour et vivre encore plus heureux de vivre ensemble. Donc je pense qu'il faut lutter contre cette violence pour être encore mieux les uns avec les autres."
Un plaidoyer pour l'égalité
Revenant sur la libération de la parole des femmes à travers le monde, Leïla Slimani a livré un plaidoyer pour l'égalité des sexes. "Nous les femmes, nous travaillons, nous nous battons, nous sommes soumises aux mêmes pressions que les hommes, nous sommes soumises aux mêmes devoirs que les hommes, nous payons des impôts, nous élevons nos enfants. Mais on s'est rendu compte, collectivement [...] que nous n'avons pas les mêmes salaires, que nous n'avons pas les mêmes considérations et que dans une grande partie du monde, nous n'avons pas les mêmes droits", a-t-elle indiqué.
"Nous sommes beaucoup plus victimes de précarité, nous sommes plus victimes de violence. Nous voulons simplement réclamer notre juste part du monde. Nous voulons pouvoir vivre dehors, en sécurité et dans la plus grande dignité (...)", a-t-elle poursuivi.
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