Le général François Chauvancy réagit à la démission du général Pierre de Villiers : "On met à l'écart les contradicteurs"
Le général François Chanvancy n'est pas surpris par la démission du chef d'état-major des armées mais regrette cette décision. Selon lui, "on met à l'écart les contradicteurs" et on envoie "un mauvais signal à la communauté militaire".
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Le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers a annoncé, mercredi 19 juillet, avoir présenté sa démission au président Emmanuel Macron "qui l'a accepté". Il avait exprimé la semaine dernière des réserves à propos des économies imposées par le gouvernement à la Défense, avant d'être recadré publiquement par le président de la République. Interrogé sur ce sujet par franceinfo, le général François Chauvancy, blogueur sur lemonde.fr, estime qu'on "met à l'écart les contradicteurs" et que cette annonce est "un mauvais signal donné à la communauté militaire".
>> La polémique entre Emmanuel Macron et le général de Villiers en cinq actes
franceinfo : La démission de Pierre de Villiers est-elle une surprise ?
François Chauvancy : Surprise, non. Mais logique, peut-être. Aujourd'hui, on voit bien que ce qui peut contredire la politique de la présidence n'est pas apprécié et que si un chef d'état-major des armées dit qu'il n'a pas les moyens de faire quelque chose, ce n'est pas acceptable pour le président de la République. J'aurais souhaité que les contacts préalables qui ont forcément eu lieu entre la présidence et le chef d'état-major des armées aboutissent à une solution plus raisonnable.
C'est la méthode Emmanuel Macron qui fait que Pierre de Villiers démissionne aujourd'hui ?
Je le penserais volontiers, même si cela n'engage que moi. Je pense que le général Pierre de Villiers a bien pesé sa décision. Il a pris note qu'il n'obtiendrait pas, sans doute, les moyens pour l'armée moderne qu'il souhaite pour demain.
Quelles peuvent être les conséquences sur l'armée après cette démission ?
Personnellement, je pense que c'est un mauvais signal donné à la communauté militaire. Je crois que nous avions un chef d'état-major des armées qui était présent, qui défendait les armées. Finalement, on met à l'écart les contradicteurs. Mais il ne faut pas oublier que les armées, c'est une permanence et non pas un enjeu électoral. Les chefs militaires ne sont pas là pour cinq ans. Ils sont là pour assurer la pérennité de l'Etat français et la protection de la France. Changer un chef d'état-major des armées en début de mandat est un mauvais signal pour la pérennité de cette défense.
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