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Haïti : une équipe de France Télévisions s'est rendue dans le pays ravagé par une guerre des gangs depuis des mois

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 7min
Article rédigé par France 2 - M. de Chalvron, F. Le Moal, Y. Vilius, J. Cohen-Olivieri
France Télévisions

Près de 5 000 personnes sont mortes l'année dernière du fait de ces violences, selon un rapport de l’ONU, qui évoque une barbarie comparable à ce qui existe dans une zone de guerre.

C'est une scène ultraviolente, quasiment quotidienne à Port-au-Prince (Haïti). La police vient d'intervenir sur un kidnapping en pleine rue. Un homme gît au sol, sa femme crie son désespoir. Il s'agit d'une victime collatérale, il a pris plusieurs balles perdues. Les tirs de sommation de la police ajoutent à la confusion. Trois hommes sont arrêtés, soupçonnés d'avoir participé à l'enlèvement d'un chauffeur de poids lourds.

En Haïti, tout le monde peut être kidnappé, c'est un moyen pour les ravisseurs d'encaisser des rançons. Rackets et enlèvements sont désormais une industrie sur l'île, ils financent des gangs tout-puissants.  

Environ 80% de la capitale contrôlée par des groupes criminels

Depuis l'assassinat du président haïtien par des mercenaires étrangers il y a trois ans, Haïti s'enfonce dans un chaos sans fin. Au total, 80% de la capitale est aujourd'hui contrôlée par des groupes criminels. En plein centre-ville de Port-au-Prince, un quartier est tenu par les gangs. Les guetteurs surveillent en permanence la ligne de front. Prendre le contrôle d'une nouvelle zone, c'est s'assurer des revenus, grâce au racket.

Haïti espérait bénéficier d'une aide internationale pour lutter contre ces gangs mais le Kenya, qui devait diriger cette force, a préféré décliner l'invitation, laissant Haïti seule dans sa descente vertigineuse.

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