Reportage "Toutes les laiteries sont en demande" : au Salon international de l'élevage, l'inquiétude autour des importations de lait

Il s'agit de la 39e édition de ce salon agricole consacré à l'élevage et où 100 000 visiteurs sont attendus pendant trois jours.

Article rédigé par Edouard Marguier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un éleveur lors de la 33e édition du Space, à Rennes, le 10 septembre 2019. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)
Un éleveur lors de la 33e édition du Space, à Rennes, le 10 septembre 2019. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

C'est un rendez-vous incontournable pour l'agriculture. Le Space, Salon international de l'élevage, a ouvert ses portes, mardi 16 septembre, à Rennes. Cette années, plus que les autres, les participants ne cachent pas leur inquiétude liée aux importations de lait, qui s'affichent en hausse, en France.

Depuis le début de l'année, la France a acheté plus de lait à l'étranger que l'an dernier, ce qui n'étonne pas les éleveurs. "Forcément, puisqu'il y a de moins en moins de production laitière. On voit bien que toutes les laiteries sont en demande de lait. En ce moment on est dans un contexte assez bon mais il y a eu des moments où ça n'allait pas du tout", explique Alexis Alleard, éleveur installé en Mayenne.

Un excédent qui s'effrite

Les importations sont en hausse de 1,5% mais la France reste excédentaire, ce qui signifie qu'il y a tout de même davantage d'exportations. Cet excédent de trois milliards d'euros s'effrite toutefois, car la production française ne répond plus aux attentes, estime François-Xavier Huard, président de la fédération des industries laitières qui représente des géants comme Lactalis ou le groupe Bel.

"Ce que les consommateurs veulent, ce n'est pas forcément ce qu'ils voulaient il y a dix ou quinze ans."

François-Xavier Huard

à franceinfo

"Le plateau de fromages qu'on mangeait à la fin du repas a un peu disparu et c'est plutôt la mozzarella que l'on va mettre dans une salade, du râpé que l'on va mettre dans une pizza. Ce sont plutôt ces produits-là que l'on va importer", explique-t-il. Il surveille également l'évolution à long terme.

La France a perdu 400 000 vaches en huit ans à cause de la baisse du nombre d'agriculteurs et des différentes crises sanitaires.

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