Reportage "Moins cher pour une qualité bien meilleure" : les cueillettes de fruits et légumes du réseau Chapeau de paille fêtent leurs 40 ans

Le réseau Chapeau de paille a vu le jour, en France, en 1985.

Article rédigé par Edouard Marguier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une cueillette de l'association Chapeau de paille, à Meaux, en Seine-et-Marne. (EDOUARD MARGUIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Une cueillette de l'association Chapeau de paille, à Meaux, en Seine-et-Marne. (EDOUARD MARGUIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Récolter soi-même ses fruits et légumes directement à la ferme, c'est ce que permet le réseau Chapeau de paille qui fête ses 40 ans. 35 maraîchers indépendants proposent des cueillettes, partout en France.
Franceinfo s'est rendu sur l'une des exploitations pionnières près de Meaux, en Seine-et-Marne.

Les clients le disent, c'est bien mieux que d'aller au supermarché, à condition de se baisser pour aller chercher les plus belles fraises. Même si elle a le dos courbé, Aurélie apprécie la cueillette : "Sinon je ne viendrais pas ! On est toujours en train de se plaindre qu'on n'a plus de verdure etc. Donc quand on nous met quelque chose, autant l'exploiter. Et puis ça apprend aux enfants aussi l'endroit où on les cueille : ça ne pousse pas dans une barquette." Ce que confirme Mélia, 5 ans : "Je prends des fraises, j'en cherche dans les feuilles."

"Elles ne sont pas moisies ou écrasées"

"J'en ai mangé trois/quatre. Elles sont mûres à point", confie Claudine, retraitée. Par rapport au supermarché, elle n'y voit que des avantages : "Celles du dessous du panier, comme celles qu'on trouve en grandes surfaces ou en boutiques, elles ne sont pas moisies ou écrasées. Ensuite, c'est moins cher parce qu'elles sont à moins de 8 euros le kilo alors que même en grande surface elles sont à 5 euros la livre donc ça fait moins cher pour une qualité bien meilleure."

Une cueillette de l'association Chapeau de paille, à Meaux, en Seine-et-Marne. (EDOUARD MARGUIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Une cueillette de l'association Chapeau de paille, à Meaux, en Seine-et-Marne. (EDOUARD MARGUIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La fraîcheur est l'argument numéro un, mais aussi le goût, ajoute Raphaël Dujardin, le producteur : "Nous, nous n'avons pas toute cette contrainte de transport donc on peut se permettre d'aller sur des variétés vraiment gustatives. C'est notre critère principal. Si je compare avec des gens qui travaillent loin de leur point de vente, ils ont besoin d'avoir des variétés plus résistantes au transport, donc plus fermes mais, de ce fait, moins gustatives."

"Des variétés sélectionnées pour le goût"

"Il y a des tomates qu'on appelle "long life", commente Raphaël Dujardin. Elles sont très belles d'aspect, vous pouvez les garder trois mois dans le frigo, ça ne murit jamais et quand ça ne murit pas, il n'y a pas de sucre et donc pas de goût. Alors que les miennes, vous ne les garderez pas trois mois, ça c'est sur. Elles sont trop bonnes, ce sont des variétés sélectionnées pour le goût." Installé ici depuis 25 ans, c'est son père avait co-fondé Chapeau de paille en 1985.

Une cueillette de l'association Chapeau de paille, à Meaux, en Seine-et-Marne. (EDOUARD MARGUIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Une cueillette de l'association Chapeau de paille, à Meaux, en Seine-et-Marne. (EDOUARD MARGUIER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le concept séduit de plus en plus de personnes et pas uniquement pour le rapport qualité prix. La crise sanitaire a été un tournant : "Les gens ont besoin, aujourd'hui, de s'aérer, se changer les idées. Donc on a vu cette évolution là. Même si les clients viennent aussi faire un loisir utile dans le sens où ils vont récolter eux-mêmes leurs fruits et légumes. C'est un peu leur jardin." Au point qu'il a dû embaucher : entre les caisses et le travail dans les champs, la ferme emploie 35 personnes au plus fort de la saison.

Les cueillettes de fruits et légumes du réseau Chapeau de paille fêtent leurs 40 ans. Le reportage d'Edouard Marguier

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