Gironde : le mildiou touche 90% du vignoble bordelais, "on est au fond du sac", témoigne un viticulteur, une cellule d’écoute et d’aide mise en place
Les exploitants sont couverts contre les catastrophes climatiques mais ne sont pas assurés contre les maladies sur leurs vignes. Les dégâts causés par ce champignon blanc s'ajoutent à de nombreuses crises que connaissent les viticulteurs de Gironde depuis 2017.
Le mildiou touche 90% du vignoble bordelais, indique mercredi la Chambre d’agriculture à France Bleu Gironde. Une cellule d’aide et d’écoute a été ouverte pour les vignerons par la Mutualité sociale agricole de la Gironde.
"On a des parcelles qui ont des dégâts à plus de 90% c’est-à-dire qu’on a des parcelles qui ne seront pas récoltées", explique Antoine Péron. Le conseiller viticole à Sauveterre-de-Guyenne dans l’Entre-deux-Mers, dans l’une des plus importantes coopératives viticoles du bordelais, est en lien avec les 300 vignerons de la coopérative Bordeaux Families, groupe qui réunit les caves Louis Vallon et Sauveterre Blasimon Espiet. "On voit du mildiou partout. Donc on a des vignerons qui baissent un peu les bras. On les accompagne sur le terrain et par téléphone pour du conseil à la fois technique et un accompagnement psychologique aussi", décrit-il.
Les viticulteurs de Gironde confrontés à de nombreuses crises depuis 2017
Le mildiou est un champignon blanc, un parasite qui se développe avec le mauvais temps. Si les viticulteurs sont couverts contre les catastrophes climatiques, ils ne sont pas assurés contre les maladies sur leurs vignes. La seule parade contre le champignon est le bicarbonate de soude, mais ça ne suffit pas. "Il nous resterait 40% de récoltes sur les Merlot et c’est très frustrant, très lourd et préoccupant, s’inquiète Frédéric Bizac, producteur de Crémant de Bordeaux à Sauveterre de Guyenne. " On a tout fait pour sauver la récolte mais il n’y a aucun produit qui marche. On est en train de se poser la question s’il ne faut pas mettre des produits plus performants qu’on avait autrefois et qu’on nous interdit. On est au pied du mur. J’ai des collègues qui ont 65 ans qui sont encore exploitants, ils n’ont jamais vu ça, c’est dur d’être viticulteur".
Les dégâts de ce parasite s’ajoutent aux nombreuses crises météorologique, sanitaire et économique auxquelles sont confrontés les viticulteurs de Gironde depuis 2017. "Cela fait 7 ans de crise, le gel en 2017, la grêle en 2018, le Covid, les marchés américain et chinois qui se sont calmés, ce mildiou c'est la goutte de trop", résume Nicolas Morain, directeur adjoint de la MSA Gironde.
Les vignerons attendent le début de la véraison, la phase de maturation qui rend le raisin moins sensible au mildiou. Le numéro d'urgence de la MSA est le 05-56-01-48-33.
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