Dermatose nodulaire : la suspension des exportations de bovins pendant 15 jours est "brutale" et "sans concertation avec la profession", dénoncent les Jeunes agriculteurs

"J'ai l'impression qu'on flingue la dernière filière qui, ces dernières années, arrivait à s'en sortir un petit peu mieux que les autres", s'émeut Manon Pisani, samedi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Des vaches dans un élevage, le 17 octobre 2025 à Chaussenans (Jura). (PHILIPPE TRIAS / MAXPPP)
Des vaches dans un élevage, le 17 octobre 2025 à Chaussenans (Jura). (PHILIPPE TRIAS / MAXPPP)

"J'ai un peu de difficulté à comprendre la brutalité de ces annonces" qui "ont été faites sans concertation avec la profession", dénonce, samedi 18 octobre sur franceinfo, Manon Pisani, trésorière adjointe des Jeunes agriculteurs (JA) et référente santé animale du syndicat. Le gouvernement a décidé vendredi de suspendre les exportations d'animaux vivants et les rassemblements d'animaux dans toute la France pendant quinze jours, en raison de la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse dans les troupeaux bovins de trois régions françaises. 

"Ce qui me met en colère, c'est que j'ai l'impression qu'on flingue la dernière filière qui, ces dernières années, arrivait à s'en sortir un petit peu mieux que les autres", s'émeut Manon Pisani. Néanmoins, l'éleveuse reconnaît être "inquiète" de la propagation de la maladie "loin des Savoie", épicentre de la dermatose nodulaire contagieuse. "La bonne gestion des mouvements d'animaux est quelque chose d'important pour stopper la propagation de la maladie sur l'ensemble du territoire", rappelle-t-elle. 
 
"Aujourd'hui, la première chose à faire, c'est continuer de faire respecter scrupuleusement le protocole d'éradication de la maladie qui a été mis en place" même si, selon la membre des Jeunes agriculteurs, "l'Etat a une part de responsabilité dans les tolérances qu'il a acceptées [à travers] des mouvements d'animaux et des cheptels qui ne sont toujours pas vaccinés". À l'avenir, "il faudra que nous revoyions notre stratégie vaccinale et notre stratégie commerciale", prévient Manon Pisani.

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