Dans la Marne, deux hôtels logeant des vendangeurs ont dû fermer leurs portes pour non-respect des normes de sécurité
Les gendarmes ont constaté des chambres surchargées et un défaut de sécurité incendie dans l'un des hôtels.
Deux établissements hôteliers de la Marne, logeant des vendangeurs dans des chambres surchargées, ont dû fermer leurs portes suite à un arrêté de la mairie, rapporte, mercredi 3 septembre, ICI Champagne-Ardenne (ex-France Bleu). Il s'agit de l'hôtel de la Cloche et l'hôtel Au Bon Séjour situés à Vitry-le-François.
Dans ces hôtels, la situation était "inquiétante au niveau des normes de sécurité", rapporte le maire de Vitry-le-François, Jean-Pierre Bouquet. Ce dernier a pris un arrêté pour fermer temporairement ces deux établissements, la semaine dernière et lundi, et ces hôtels sont sommés d'effectuer les travaux nécessaires pour être aux normes de sécurité.
Des matelas au sol, une alarme incendie hors service
La décision de fermeture a été prise après un signalement. Les gendarmes ont découvert ce qui se passait dans l'hôtel de la Cloche : lors d'une opération de contrôle, mercredi 27 août, les forces de l'ordre constatent que l'établissement est surchargé. Dans des chambres qui accueillent normalement deux personnes maximum, "des matelas sont posés à même le sol, avec parfois cinq à six vendangeurs qui y dorment" explique la préfecture de la Marne.
Quelques jours plus tard, lundi 1er septembre, c'est dans l'hôtel Au Bon Séjour, près de la mairie, qu'un contrôle est mené. Sur place, 96 saisonniers, en majorité d'origine polonaise, logent dans des conditions similaires, indique la préfecture. Après l'évacuation de l'hôtel, ces derniers ont été relogés par le prestataire qui les avait recrutés pour les vendanges. L'hôtel a été fermé également à cause du système d'alarme incendie qui ne fonctionnait plus. Le propriétaire de l'hôtel affirme que ce problème a été réglé et espère pouvoir rouvrir l'établissement en fin de semaine.
Cette situation a choqué le maire de Vitry-le-François, Jean-Pierre Bouquet, pour qui "il s'agit d'une situation de sécurité." Pour José Blanco, secrétaire général de l'intersyndicat CGT du Champagne, "on continue à entasser des personnes comme ça dans les hébergements, mais tant qu'il y aura des vignerons qui refuseront de prendre conscience du problème et qui continueront de prendre des prestataires peu scrupuleux pour embaucher les vendangeurs, le problème persistera".
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