"C'est impossible d'y arriver" : les céréaliers craignent une mauvaise moisson

Le ciel s'assombrit au-dessus des céréaliers français. À Théméricourt, dans le Val-d'Oise, Aurélien Sargeret, céréalier et président de la FDSEA du Vexin, redoute une mauvaise récolte après une saison trop pluvieuse. "À cette époque-là, on ne devrait déjà plus voir la terre dans le champ", dit-il, déplorant "des pieds qui ont disparu avec le trop-plein d'eau à l'automne". Une inquiétude plane sur les récoltes alors que les tensions internationales réduisent les cours mondiaux du blé.

Les tensions avec l'Algérie parmi les causes

"Quand vous perdez 50% de votre production [en raison d'] aléas climatiques, et que la géopolitique fait baisser la tonne de blé de 220 à 180 euros la tonne, c'est impossible d'y arriver", déplore le céréalier. La guerre en Ukraine et les tensions diplomatiques plus récentes avec l'Algérie ont fait baisser les exportations. En 2019, la France exportait 5,6 millions de tonnes de blé vers l'Algérie, pour 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires. En 2025, ce chiffre pourrait tomber à 50 000 tonnes.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.