Assurance-chômage : patronat et syndicats dénoncent une "ponction inacceptable" de l'Unédic
Le gouvernement souhaite prélever deux milliards d'euros dès 2023 par arrêté sur les excédents de l'Unédic, puis deux milliards à nouveau en 2024, à travers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/09/29/080-hl-mcohen-1787734-6516545e8d46a677795179.jpg)
Ils font front commun. Syndicats et patronat ont dénoncé, jeudi 28 septembre, dans une déclaration commune à laquelle seule la CGT ne s'est pas associée, une "ponction inacceptable" des recettes de l'Unédic par le gouvernement. Ils ont aussi affirmé qu'ils n'en tiendraient pas compte dans la suite de leurs négociations sur de nouvelles règles d'assurance-chômage.
Le gouvernement entend prélever sur les excédents de l'Unédic (l'organisme paritaire qui gère le régime d'assurance-chômage) deux milliards d'euros dès 2023 par arrêté, puis deux milliards à nouveau en 2024 à travers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
"Tant sur le fond que sur la méthode, ce projet de ponction des recettes de l'assurance-chômage, alors même que la négociation est en cours, est inacceptable", ont dénoncé les partenaires sociaux dans cette déclaration commune. Le texte a été lu par le négociateur CFDT Olivier Guivarch, à l'issue d'une séance de négociations sur de nouvelles règles d'assurance-chômage.
Financer le nouvel organisme France Travail
Cette ponction, qui pourrait atteindre un montant compris entre 3,5 et 4 milliards d'euros en 2026, selon la lettre de cadrage envoyée par le gouvernement aux partenaires sociaux, "obère la capacité à discuter d'aménagements de la convention d'assurance-chômage", estiment-ils.
Par cette action, le gouvernement veut financer les politiques publiques de l'emploi et de la formation ainsi que France Travail. Ce nouvel organisme aura en effet besoin de moyens supplémentaires pour l'accompagnement de près de deux millions d'allocataires du RSA dont il aura la charge, en plus des chômeurs. Mais la ponction sur les recettes de l'Unédic, qui est lourdement endettée, va l'obliger à emprunter à court terme sur les marchés pour honorer ses échéances de remboursement, ce qui lui coûtera 800 millions sur quatre ans.
Syndicats et employeurs considèrent que le cadre dans lequel le gouvernement a inscrit la négociation sur l'avenir de l'assurance-chômage "se base sur une trajectoire financière objectivement contestable, qui risque de fragiliser à terme l'équilibre économique du régime".
À regarder
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter