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Emmanuel Macron à la rencontre des salariés de Gad

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a annoncé qu'il allait rencontrer des salariés des abattoirs Gad, dans le Finistère ce vendredi. Il avait choqué en septembre dernier en évoquant l'illettrisme de certains d'entre eux.

Hervé Cressard

Radio France

Publié le 22/01/2015 22:46

Temps de lecture : 1min

(Emmanuel Macron ici à l'Assemblée nationale, ira à la rencontre de salariés des abattoirs Gad vendredi dans le Finistère © Maxppp)

Emmaunel Macron honore sa promesse, certes. Olivier Le Bras, l'ancien délégué syndical de Gad, lui reconnait un certain courage, mais le ministre de l'Economie aurait préféré une rencontre discrète, a huis clos, sans camera et micro. Et d'ailleurs, toute la journée de mercredi, préfecture et ministère ont refusé de confirmer l'evenement. La polémique qu'il a fait flamber en septembre en évoquant l'illettrisme d'anciens salariés, notamment des femmes, avait-il précisé, avait profondément choqué.

Emmanuel Macron en Bretagne à la rencontre d'ex-salariés de Gad à propos desquels il avait parlé d'illettrisme : la réaction d'Olivier Le bras, ex-délégué FO

Mais il y a eu des indiscretions. Trop tard pour annuler. Alors oui, Emmanuel Macron rencontrera des ex-Gad autour d'une galette des rois offerte par la députée Chantal Guittet, en fin de journée vendredi à Lampaul Guimiliau, mais sans la presence de la presse. Et pas question pour le minisitre de parler avec les journalistes, sauf revirement.

Discussion hors micros

Le grand perdant de la journée sera Doux, puisqu'Emmanuel Macron ne donnera pas d'interview aux médias, pour éviter les questions sur Gad. Pourtant la presse sera bien a Lampaul pour écouter au moins la réaction des ex-salariés. Olivier Le Bras, l'emblematique ex-délégué, attend des excuses, les yeux dans les yeux, il garantit une discussion courtoise. Il attend avec d'autres des explications, même si le ministre s'est déjà excusé. Mais il veut aussi parler de l'avenir, de ces ex-salariés qui ont du mal a retrouver du travail. Les propos d'Emmanuel Macron ont bléssé, même s'il a plaidé la maladresse. On verra si la blessure s'est refermée.