Eleveurs : une montée des prix en trompe-l'oeil
Les producteurs de porc vont-ils vraiment mieux vendre leur produit ? C'est la question que l'on se pose après l'annonce de certaines grandes enseignes qui ont décidé d'acheter plus cher, et qui répondent donc favorablement à l'appel lancé par le Président de la République. Mais la réalité est plus complexe, comme le montre le fonctionnement du marché au Cadran de Plérin, en Bretagne.
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Si vous voulez comprendre l'évolution du prix du porc en France, il faut comprendre le fonctionnement du marché au Cadran de Plérin, dans les Côtes-d'Armor. Acheter plus cher, c'est acheter plus vite. Jean-Pierre Jolly, le directeur du marché : "C'est un marché à enchères dégressives, c'est à dire que le chef de vente démarre les enchères à un certain niveau. Ensuite par rapport à ce niveau, le prix décroit et donc, les acheteurs-distributeurs, depuis quelques semaines achètent plus cher que les autres entreprises ".
Des abattoirs comme intermédiaires
Les distributeurs Intermarché et Leclerc se fournissent en direct à Plérin et jouent donc le jeu de l'augmentation. Ce n'est pas le cas des autres grandes surfaces qui passent par l'intermédiaire d'abattoirs. Jean-Pierre Jolly : "Aujourd'hui, il n'y a pas forcément de relations directes puisqu'ils n'achètent pas en direct chez nous. Et d'après ce que je crois savoir, il n'est pas sûr non plus que quand ils achètent les produits aux abattoirs, ils mettent forcément le prix pour que tous les abattoirs puissent acheter au plus cher ".
"Dès qu'on propose des produits destinés à la transformation, il n'y a aucune augmentation de prix"
Le marché est composé un tiers de viandes dites fraîches, les rôtis et autres gigots et deux tiers de produits destinés à la transformation. Paul Rouche est le directeur délégué du syndicat national des industriels de la viande (SNIV) : "Autant sur la viande fraîche, il y a eu effectivement des augmentations d'achats de la part de ces distributeurs, mais dès qu'on propose des produits destinés à la transformation, il n'y a aucune augmentation de prix ". Vendu actuellement 1,38 euro le kilo, les éleveurs aimeraient atteindre au moins 1,50 euro. Mais lors de la réunion du 17 juillet avec l'ensemble de la filière, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a validé un objectif en deçà : 1,40 euro le kilo.
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