Election du président du Medef : on vous présente Patrick Martin, qui succède à Geoffroy Roux de Bézieux à la tête de l'organisation patronale
Patrick Martin a remporté l'élection de la présidence du Medef, jeudi. Avant sa prise de fonction, mi-juillet, franceinfo dresse le portrait du nouveau "patron des patrons".
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Sa victoire était attendue. Patrick Martin a été choisi pour présider le Mouvement des entreprises de France (Medef), jeudi 6 juillet, à l'issue d'un scrutin électronique auquel quelque 1 120 grands électeurs – issus des fédérations professionnelles et des branches territoriales de l'organisation patronale – étaient invités à participer. Dans le détail, le nouveau "patron des patrons" pour les cinq années à venir l'a emporté largement avec 73,18% des voix, contre 26,82% pour son opposante, Dominique Carlac'h. Franceinfo vous en dit plus sur le successeur de Geoffroy Roux de Bézieux, qui prendra ses fonctions le 17 juillet.
L'actuel numéro 2 du Medef
Président délégué du Medef depuis cinq ans, Patrick Martin, 63 ans, assurait début juin dans les colonnes du Journal du dimanche que "le militantisme patronal" était pour lui une "deuxième vie". Engagé depuis 1995 au sein de l'organisation patronale, il a d'abord été élu président de la fédération Rhône-Alpes, puis de celle d'Auvergne-Rhône-Alpes en 2016. Il a ensuite été candidat à la présidence de l'organisation, en 2018, avant de rejoindre l'équipe de Geoffroy Roux de Bézieux.
Sans surprise, il s'est cette fois positionné dans la continuité de l'équipe en place. Durant la campagne, il a ainsi vanté des "avancées extrêmement significatives" obtenues sous son prédécesseur, à l'instar de la baisse des impôts de production. Il a défendu un programme articulé autour de la nécessité de croissance pour résoudre la crise climatique et assurer la pérennité du modèle social français.
"Sans croissance, je ne vois pas comment on financera les investissements massifs (...) pour tenir la trajectoire de décarbonation, je ne vois comment on créera les emplois et le pouvoir d'achat auquel très légitimement nos concitoyens aspirent, je ne vois pas comment durablement on équilibrera nos régimes sociaux."
Patrick Martinle 23 mai, lors d'une conférence de presse
Parmi ses autres propositions, figuraient également l'allègement des cotisations sociales au-delà de 2,5 smic et la poursuite de la baisse des impôts de production. Il s'est également prononcé en faveur de la réforme des lycées professionnels, ou pour un paritarisme renforcé avec les organisations syndicales, dénonçant une "tendance historique à l'étatisation" des relations sociales.
Il a d'ailleurs promis auprès de Libération d'engager des négociations "avant la fin de l'année" avec les syndicats à propos de l'emploi des seniors. Des propositions souvent proches de celles de son opposante, avec qui les différences idéologiques étaient peu importantes. Pour s'en démarquer, le candidat a joué la carte de l'expérience et de la connaissance des dossiers, rappelle Le Parisien, après cinq années comme bras droit de Geoffroy Roux de Bézieux.
Des soutiens de taille
La candidature de Patrick Martin a séduit de nombreux soutiens, dont la puissante Union des industries métalliques et des métiers de la métallurgie (UIMM), la Fédération française du bâtiment et la Fédération nationale des travaux publics. Le candidat revendiquait aussi le soutien des représentants de "90 des 100 fédérations patronales nationales, 95% des Medef territoriaux et 100% des Medef régionaux", selon un communiqué.
Quand il n'est pas au Medef – soit désormais plus qu'une seule journée par semaine –, Patrick Martin dirige l'entreprise familiale Martin Belaysoud Expansion, dont il est aussi l'actionnaire majoritaire. Fondée en 1829, celle-ci est spécialisée dans la distribution de matériel pour le BTP et l'industrie et compte aujourd'hui 3 000 salariés sur 220 sites en France ainsi qu'au Maroc et en Slovaquie.
Appartenir à l'équipe dirigeante du Medef et être à la tête d'une entreprise n'est "pas incompatible", estimait-il auprès du Journal du dimanche. S'il n'évoque pas encore la date de sa retraite, il avait déjà annoncé à Libération que cette campagne pour la présidence du Medef serait la dernière, même en cas de défaite. Dans cinq ans, il aura en effet 68 ans et selon lui, "on ne peut pas se lancer dans ces expériences si l'on n'est pas passionné".
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