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EDF a créé la surprise en annonçant le rachat des 50% qu'il ne détenait pas dans sa filiale EDF Energies nouvelles

Malmené en bourse, l'électricien français veut profiter de la forte croissance des énergies renouvelablesIl a annoncé vendredi qu'il avait offert de "racheter l'ensemble des actions composant le capital" de sa filiale pour un coût total compris entre 1,4 et 1,5 milliard d'euros.

Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Eoliennes à Derval, en Loire-Atlantique (février 2011) (AFP / Damien Meyer)
Eoliennes à Derval, en Loire-Atlantique (février 2011) (AFP / Damien Meyer)

Malmené en bourse, l'électricien français veut profiter de la forte croissance des énergies renouvelables

Il a annoncé vendredi qu'il avait offert de "racheter l'ensemble des actions composant le capital" de sa filiale pour un coût total compris entre 1,4 et 1,5 milliard d'euros.

Cette opération "est une nouvelle étape pour EDF dans les énergies renouvelables", a souligné le directeur financier Thomas Piquemal, au cours d'une conférence téléphonique.

"La mutation importante du secteur des énergies renouvelables", avec des projets "de taille plus significative et plus complexes" et un "effort accru de recherche et développement et d'ingénierie", rendait nécessaire une plus grande intégration entre EDF et sa filiale, a-t-il justifié.

EDF est entré en octobre 2000 au capital de cette société qui est devenue EDF Energies renouvelables (EDF EN). Spécialisée dans l'éolien et le solaire, elle avait été créée en 1990 par Pâris Mouratoglou sous le nom de SIIF (Société internationale d'investissements financiers).

Deux ans plus tard, EDF a porté sa participation à 50%. La PME est devenue au fil du temps l'entité du groupe public dédiée aux énergies renouvelables.

Profitant à plein du fort développement des énergies renouvelables en France et dans le monde, EDF EN a multiplié son bénéfice net par plus de 100 entre 2001 et 2010, tandis que ses effectifs sont passés de 86 à plus de 3.000 employés.

Le fondateur Pâris Mouratoglou s'est engagé "de manière irrévocable" à apporter sa participation de 25,1% à l'offre d'EDF, le reste étant aux mains du public.

Si l'électricien parvient à récolter plus de 95% des actions de sa filiale, il envisagera une sortie de la cote d'EDF EN et une fusion des deux sociétés.

L'acquisition intervient dans une période de fortes turbulences boursières pour le premier exploitant mondial de centrales nucléaires, qui est malmené depuis l'accident de la centrale japonaise de Fukushima. Plusieurs projet de centrales EPR (nucléaire de nouvelle génération) à l"étranger ont été suspendus.

Malgré un contexte international plus hostile au nucléaire, EDF assure que l'opération n'a rien à voir avec la crise nucléaire japonaise. Le groupe pourrait à terme profiter de la dynamique boursière d'EDF EN, qui a pris 38% sur 5 ans, quand le titre de sa maison-mère perdait dans le même temps 40%.

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