L'agence de notation Standard & Poor's maintient la note AA de la France, mais révise la perspective à "négative"
La "perspective négative" de l'agence signifie que le pays a au moins une chance sur trois de voir sa note baisser au cours des 24 prochains mois.
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Une bonne et une mauvaise nouvelle. L'agence de notation américaine Standard & Poor's (SP) a confirmé, vendredi 10 octobre, la note de la France à "AA", mais ouvert la voie à son éventuel abaissement en modifiant la perspective à "négative". La situation budgétaire du pays se "détériore au regard des perspectives de croissance économique", explique l'agence dans un communiqué.
Une chance sur tois de baisser la note
L'agence de notation estime ainsi que le déficit budgétaire moyen pour la période 2014-2017 va atteindre 4,1% du PIB, au lieu de 3,2% selon l'estimation fournie par l'agence en avril. La "perspective négative" de S&P signifie que le pays a au moins une chance sur trois de voir sa note baisser au cours des 24 prochains mois.
Pour Marie-France Raynaud, analyste principale de l'agence de notation pour la France, cette décision s'explique d'abord par l'état des finances publiques du pays : le déficit budgétaire est "plus dégradé" que prévu et pourrait "se dégrader davantage", en raison de "marges de manoeuvre réduites sur les recettes". En outre, l'objectif de "stabilisation de la dette" a été "repoussé".
Enfin, il y a un "risque concernant la mise en oeuvre des réformes structurelles annoncées" par le gouvernement, censées relancer la croissance et assainir les finances publiques. "On manque d'antécédents solides" pour savoir si la France va vraiment mettre en place les réformes auxquelles elle s'est engagée, a-t-elle expliqué, évoquant aussi de possibles résistances sociales.
Michel Sapin relativise
Mais le ministre des Finances Michel Sapin a aussitôt relativisé la portée de cette décision, assurant dans un communiqué que la dette française restait "l'une des plus sûres du monde". Pour preuve, le taux à dix ans de la France évolue à de bas niveaux. Vendredi, il a fini à 1,252% contre 1,250% la veille.
"La situation économique pèse sur nos équilibres budgétaires, mais le gouvernement a fait le choix de maintenir le cap. (...) Nous poursuivrons les réformes nécessaires pour soutenir la croissance à moyen terme", a assuré M. Sapin, qui a toutefois aussi évoqué une dimension européenne.
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