Nouvelle réunion cruciale à Bruxelles pour empêcher la Grèce de sombrer
L'Eurogroupe se retrouve cet après-midi à Bruxelles pour décider des modalités de l'aide européenne accordée à la Grèce. Si rien n'est fait d'ici le 20 mars, le pays sera officiellement en faillite.
Nouvelle journée cruciale pour l'Etat grec. Les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro se réunissent lundi 20 février vers 15 heures à Bruxelles (Belgique) en vue de se mettre d'accord sur une solution pour éviter au pays de faire faillite dans un mois. Pour l'occasion, le Premier ministre grec Lucas Papademos a fait le déplacement dans la capitale européenne.
A l'issue d'une conversation téléphonique vendredi, la chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement italien Mario Monti et Lucas Papademos se sont montrés "confiants dans le fait qu'un accord sur la Grèce puisse être conclu lundi à l'Eurogroupe", la réunion des ministres des Finances de l'union monétaire à Bruxelles.
• Comment éviter un défaut de paiement ?
Le deuxième plan d'aide à la Grèce comporte deux volets interdépendants : un effacement de la dette privée à hauteur de 100 milliards d'euros (soit 50% de la dette détenue par les créanciers privés d'Athènes), et un nouveau plan de sauvetage de 130 milliards d'euros de la part de ses créanciers publics. Toute la question est maintenant de savoir quelle sera la portée de l'accord qui devrait sortir de la réunion de lundi.
Le feu vert à l'effacement partiel de la dette privée, déjà largement bouclé, semble en bonne voie, et ne peut de toute façon plus attendre. S'il n'est pas mis sur les rails dans les prochains jours, il ne sera pas conclu avant l'échéance du 20 mars, date-couperet à laquelle la Grèce devra rembourser 14,5 milliards d'euros de dette, faute de quoi elle sera en défaut de paiement.
• Faut-il attendre le résultat des élections grecques ?
C'est sur le volet de l'aide publique que les incertitudes sont les plus nombreuses. Pour le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, il serait "sage, judicieux et recommandable qu'on se mette d'accord sur les contours" de ce programme lundi.
Certains au sein de la zone euro sont partisans de scinder l'enveloppe, en ne libérant qu'une petite partie de l'aide dans un premier temps, et d'attendre le résultat des élections grecques en avril et les engagements du nouveau gouvernement avant de poursuivre ou non les versements.
Paris préfère que l'accord porte sur l'ensemble de l'aide, sachant que les différentes tranches seront de toute façon déboursées en fonction des réformes réalisées par Athènes. Car la zone euro a multiplié les conditions en échange de son assistance, si bien que la Grèce se retrouve quasiment sous la tutelle de ses partenaires.
• Augmenter l'aide publique ?
L'autre problème à arbitrer concerne le montant exact de l'aide publique. Selon une source diplomatique, des besoins à hauteur de 5,5 milliards d'euros supplémentaires ont déjà été identifiés, car la situation de la Grèce s'est dégradée depuis octobre, lorsque la somme de 130 milliards d'euros avait été fixée.
Et il faudra sans doute aller encore plus loin, car à ce stade, les mesures envisagées sont loin de permettre de ramener le taux d'endettement public de la Grèce à 120% du PIB en 2020, comme prévu au départ. L'idée de réduire les taux d'intérêt sur les prêts déjà accordés à Athènes est aussi sur la table, mais rapporterait relativement peu, selon une source européenne.
• Quid des États-Unis et du FMI ?
Une bonne nouvelle est venue dimanche de Washington : le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a indiqué que les États-Unis soutiendraient l'idée d'un nouveau prêt du Fonds monétaire international à Athènes.
Le FMI envisagerait quant à lui de contribuer par un prêt de 13 milliards d'euros au nouveau plan de sauvetage, selon le Wall Street Journal. Selon le site internet du journal, le Fonds projette que la dette publique de la Grèce dépassera nettement en 2020 le niveau auquel il veut la voir descendre, pour atteindre 129% du PIB, alors qu'il souhaite qu'elle soit de 120% maximum à cette date.
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