Migrants : le refuge sicilien
La Sicile (Italie) voit arriver de nombreux bateaux comme le "Diciotti" remplis de migrants dans ses ports, et apparait comme une terre d'asile pour ses passagers. Malgré les mesures du gouvernement populiste, Palerme est même devenue un refuge pour les migrants. Ses habitants pratiquent la culture de l'accueil, c'est une tradition.
Au large de l'Italie, la Sicile cernée par la Méditerranée voit régulièrement arriver des bateaux de migrants. Une île qui a aujourd'hui la réputation d'être un refuge pour eux. À Palerme, les murs sont hostiles au gouvernement, ouvertement anti-immigration, et les habitants tentent de faire vivre ce qu'on appelle ici "la culture de l'accueil". C'est le cas de Lia Capodici. Chaque matin, cette bénévole s'occupe de préparer un petit-déjeuner pour les immigrés. Pour cette salariée de banque, impossible de ne pas aider ceux qui s'échouent sur son île, c'est une question de tradition : "Si tu viens ici, je t'inviterai chez moi. C'est pas seulement avec eux, c'est dans notre culture. Je ne sais pas comment te l'expliquer, te le faire comprendre. Si j'en avais la possibilité, j'inviterais tout le monde chez moi, mais je ne peux pas". Un dévouement très apprécié : "Je la considère comme une mère, et elle me considère comme son fils", résume l'un de ses protégés.
"C'est obligatoire (...) de faire quelque chose pour les aider"
Sur l'avenue le plus chic de Palerme, l'un des meilleurs exemples de cet état d'esprit se situe dans la vitrine d'un magasin de costumes : en vedette, Abdoulaye Sidibe, immigré de Côte d'Ivoire, prend la pause. Le jeune homme est en formation dans la boutique depuis six mois, et s'est prêté au jeu avec délectation. Le patron de la boutique Laros, Salvo Salamone, collabore avec une association qui permet à de jeunes migrants de se former à un métier. De quoi permettre à Abdoulaye Sidibé de mieux s'intégrer en Sicile : "C'est obligatoire, de notre part à nous, les entrepreneurs, de faire quelque chose pour les aider, estime-t-il. Nous ne devons pas crucifier les gens qui arrivent ici. Chez eux, il y a sans doute des potentiels que nous n'imaginons même pas". Abdoulaye Sidibé est payé par l'association 300 € par mois pour 20 heures de travail par semaine.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter