Bruxelles rejette le budget italien, une première dans l'histoire de l'Union européenne
L'Italie a désormais trois semaines pour présenter un nouveau projet de budget, sous peine de sanctions financières.
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La Commission européenne a durci son bras de fer avec la coalition populiste au pouvoir en Italie, mardi 23 octobre, en rejetant son projet de budget 2019, une première dans l'histoire de l'UE. "Nous sommes d'avis de donner à l'Italie un maximum de trois semaines pour apporter un projet de budget révisé pour 2019", a déclaré le vice-président de l'exécutif européen.
Sans la présentation d'un budget révisé, l'Italie se heurte à l'ouverture d'une "procédure pour déficit excessif", susceptible d'aboutir à des sanctions financières correspondant, en théorie, à 0,2% de son PIB (soit 3,4 milliards d'euros selon les chiffres de 2017). Bruxelles avait déjà pointé du doigt, dans un courrier à Rome, le dérapage budgétaire "sans précédent" de l'Italie depuis les nouvelles règles mises en place en 2013 et le risque de "non-conformité grave" de son budget avec les règles européennes.
"Nous ne revenons pas en arrière"
En dépit de ces critiques, l'Italie a envoyé lundi à la Commission une lettre où elle admet que son projet de budget enfreint les règles de l'UE, tout en insistant sur le fait qu'elle s'y tiendra. "Nous écoutons tout le monde, mais nous ne revenons pas en arrière", a prévenu le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, patron de la Ligue, lors d'un déplacement en Roumanie.
Alors que le précédent gouvernement de centre-gauche avait promis un déficit public de 0,8% du PIB en 2019, Rome prévoit désormais d'atteindre 2,4% l'an prochain, puis 2,1% en 2020 et 1,8% en 2021. Ce déficit respecte les critères de convergence prévus par les accords de Maastricht, mais l'Italie fait déjà face à une dette de 2 300 milliards d'euros, qui représente 131% de son PIB. Pour ne rien arranger, les prévisions de croissance sur lesquelles le gouvernement fonde son budget sont jugées beaucoup trop optimistes : 1,5% en 2019 contre 1% prévu par la plupart des observateurs, dont le FMI.
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