Dette : ces Français qui demandent des comptes sur l'argent public
À Chateaudun (Eure-et-Loir), les habitants s'interrogent sur les raisons ayant entraîné la crise de la dette et considèrent que les efforts ne sont pas suffisamment partagés entre les plus aisés et les plus précaires.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Châteaudun, commune d'Eure-et-Loir de 13 000 habitants. C'est ici que nous sommes allés à votre rencontre, "Dans les yeux des Français". Ce dimanche matin, c'était jour de brocante dans la ville. L'occasion pour Jean-Michel Roland de dénicher quelques bonnes affaires. Attentif à ses dépenses, il ne comprend pas comment l'État peut avoir aujourd'hui 3 400 milliards d'euros de dette. "Ça fait peur. Ça fait très peur parce qu'on se demande comment on est arrivé là sans que personne ne se soit rendu compte avant. Je n'ai pas l'impression que mes impôts servent à quelque chose", déplore-t-il.
Sur le stand d'à côté, Élisabeth, une retraitée. Pour elle, les efforts ne sont pas assez partagés : "Le gouvernement tape encore sur ceux qui ont le moins d'argent et on ne tape jamais sur les autres. Pourquoi ? Je pense que la France n'est pas pauvre, mais que le budget est mal géré".
À Châteaudun, la question de la gestion de l'argent public est particulièrement sensible. Ces dernières années, aux grands désarrois du maire, Fabrice Verdier, plusieurs services publics ont quitté la ville. "Le tribunal, les prud'hommes, la maternité, la chirurgie. Il y a une réalité d'abandon. C'est plus un sentiment, c'est beaucoup plus profond", souligne-t-il.
Une incertitude financière qui pèse
Aux yeux de beaucoup ici, voilà le symbole du désengagement de l'État : la base aérienne fermée il y a quatre ans. 1 200 emplois perdus et un immense terrain d'aviation que l'élu tente de redynamiser. Le maire l'assure. Ces coupes budgétaires suscitent de plus en plus de colère chez les habitants de la région : "C'est la révolte des classes populaires et moyennes. C'est l'abstention, c'est le rejet des élites, c'est le vote vers les extrêmes. On leur a enlevé tellement de choses en 30 ans qu'ils sont révoltés".
Y aura-t-il de nouveaux impôts ? Qui les paiera ? Dans la ville, les incertitudes sur le futur budget pèsent aussi sur la fréquentation des commerces. Ces dernières semaines, Chloé Lamboley a passé certains jours sans voir un seul client entrer dans sa boutique. "Les gens, s'ils doivent se serrer la ceinture pour payer plus d'impôts, ils ont moins de pouvoir d'achat, ils vont aller moins dans les commerces ou ils vont chercher le moins cher, le plus possible en fait. Résultat, les commerces se cassent un peu la figure".
À Châteaudun, tous ceux que nous avons rencontrés réclament davantage de justice fiscale. Une question d'équité aux yeux de ces Français.
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