Colère des agriculteurs : le patron de Lidl France veut inscrire dans la loi un "prix minimum garanti ou l’obligation de passer par des contrats tripartites"
"On peut faire du bon rapport qualité/prix sans pénaliser les agriculteurs", plaide le patron de Lidl France, Michel Biero.
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Le patron de Lidl France, Michel Biero, invité vendredi 2 février dans l’émission Ma France sur France Bleu, veut inscrire dans la loi un "prix minimum garanti ou l’obligation de passer par des contrats tripartites". "On n’est pas allé suffisamment loin [dans les annonces gouvernementales pour aider les agriculteurs]. Plusieurs centaines de millions ont été mis sur la table mais les agriculteurs n’ont pas envie de vivre d’aides, ils veulent juste vivre dignement de leur métier et avoir pour ça un revenu correct", constate Michel Biero. "Il n’en a pas été question lors des annonces et moi je l’ai poussé en amendement lors d’Egalim", pour inscrire dans la loi "un prix minimum garanti pour un litre de lait, pour un kilo de porc ou un kilo de bœuf, ou l’obligation de passer par des contrats tripartites où les éleveurs se mettent autour de la table".
Selon lui, "quand tous les acteurs de la chaîne seront dans des contrats tripartites, on n’entendra plus les agriculteurs". Chez Lidl France, Michel Biero affirme travailler avec 5 000 éleveurs de lait ou de viande "satisfaits" mais qui ne représentent qu’un "petit quart" des contrats de Lidl. "Je fais le maximum", assure Michel Biero, "maintenant ce n’est pas assez car les contrats tripartites, ce ne sont que 20% de mon business, j’aimerais que ce soit 100% chez moi et chez les autres".
Pour lui, "si on ne l’inscrit pas dans la loi, ça n’arrivera pas parce que forcément entre le distributeur et l’éleveur, il y a l’industriel qui n’a pas intérêt à entrer dans des contrats tripartites car c’est de la transparence", explique-t-il. "Entre l’industriel et le distributeur on se chamaille, il y a clairement un jeu de dupes. On ne sait pas ce que touche l’éleveur. Ces contrats tripartites c’est la solution pour rémunérer à leur juste valeur les agriculteurs".
"On peut faire du bon rapport qualité/prix sans pénaliser les agriculteurs. Quand on voit dans les rayons du cochon à 1,99 euros au mois de janvier, alors que le cours du porc à la sortie de la ferme est de 1,80 euros, je m’interroge et je comprends la colère des éleveurs", conclut Michel Biero.
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