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Opération anti-migrants à Mayotte : "Nous soutenons l'opération qui est une reconquête des espaces perdus de la République", déclare un député LR de Mayotte

Mansour Kamardine évoque une reprise en main du département plutôt "qu'une opération anti-migrants" alors que Paris va lancer dans les prochains jours l'opération "Wuambushu" avec une série d'interventions policières contre la délinquance et l'immigration illégale à Mayotte.

franceinfo

Radio France

Publié le 22/04/2023 00:07

Temps de lecture : 2min

Vue sur le quartier Cavani a Mamoudzou à Mayotte (BASTIEN DOUDAINE / HANS LUCAS)

"Nous soutenons l'opération qui est, en fait, une reconquête des espaces perdus de la République", déclare ce vendredi sur franceinfo Mansour Kamardine, député Les Républicains de la 2e circonscription de Mayotte et président du groupe d'amitiés France-Comores. Il réagit à l'opération "Wuambushu" ("reprise" en mahorais) que s'apprête à lancer Gérald Darmanin à Mayotte pour lutter contre la délinquance et expulser les migrants en situation irrégulière, notamment vers l'île voisine des Comores.

>> Opération anti-migrants à Mayotte : "La République doit reconquérir le terrain", affirme la députée LIOT de Mayotte, Estelle Youssouffa

franceinfo : Que pensez-vous de la déclaration du porte-parole du gouvernement des Comores qui affirme que l'archipel n'entend pas accueillir les personnes en situation irrégulière venues de Mayotte ?

Mansour Kamardine : "Quand on est un état debout on ne refuse pas ses ressortissants. Il y aurait une discussion si les gens n'étaient pas des Comoriens, ce qui n'est pas le cas. C'est regrettable aussi - mais peut-être que nous sommes un peu habitués - d'avoir des autorités comoriennes qui n'ont pas de parole. Tout ça a été vu avec les autorités comoriennes, des accords ont même été signés en 2019. Il faudrait que ces personnes puissent rentrer chez elles où elles seront sans doute mieux que dans les conditions dans lesquelles elles sont à Mayotte, parce que l'île n'a pas la capacité d'accueillir les uns et les autres."

Soutenez-vous l'opération anti-migrants que va mener le gouvernement ?

"Nous soutenons l'opération mais pas avec les termes "anti-migrants". Nous soutenons l'opération qui est, en fait, une reconquête des espaces perdus de la République. Il faut que les policiers et gendarmes puissent aller partout sur Mayotte. Mayotte c'est l'impossibilité de sortir en raison des violences qu'on croise à tous les coins de rue, il n'y a plus de vie nocturne, plus de vie sociale... Il faut y mettre un terme."

Est-ce que cette opération est utile ? Comment savoir si les personnes expulsées ne vont pas revenir ?

"Si c'est uniquement une opération de communication, ça n'a aucun intérêt mais si c'est pour consolider les choses, c'est très bien. Il faut reconduire [aux frontières] quand on le peut. Il faut également avoir vraiment un contrôle de nos frontières. Il faut doter Mayotte des mêmes forces que tout le monde. Il faut que le territoire fonctionne comme n'importe quelle région française. Il faut aussi continuer à tendre la main aux Comores qui est un pays ami pour qu'il se développe."