Consommation : les laveries automatiques à l'assaut des parkings de supermarchés

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Article rédigé par franceinfo - M. Lassaga, D. Boéri, M. Mouama, J. Boulesteix - Édité par l'agence 6médias
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Les laveries automatiques fleurissent désormais jusque sur les parkings des supermarchés : leur nombre a doublé en quelques années. Pourtant, l'immense majorité des Français ont une machine à la maison. Alors, qui sont les clients qui viennent malgré tout faire tourner ce business ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Elles se sont installées un peu partout en France, notamment sur les parkings de supermarchés : des laveries automatiques en plein air, disponibles jour et nuit. Un homme s'en sert pour la première fois. Il est venu laver la couette de sa fille. "Elle n'a pas de machine à laver pour rentrer ça dedans, c'est énorme", dit-il. Comme 96 % des Français, il possède un lave-linge. Mais pour cette grosse couette, il a vite fait son choix. "Je viens là, je lave, je lave la voiture, je fais plein d'autres choses, j'achète un melon, et c'est fini. Je trouve ça pratique", poursuit-il.

Faire ses courses pendant que le linge tourne, c'est le principe voulu par le leader du marché. En l'espace de cinq ans, il a doublé le nombre de ses laveries automatiques : 4 000 sur tout l'Hexagone. "On a créé un nouvel usage qui n'était pas du tout intuitif. C'était : 'J'ai une machine chez moi, pourquoi irais-je laver mon linge à l'extérieur ?'. Parce qu'il y a des moments dans l'année où c'est utile. Donc ça, c'est un peu plus d'un tiers de nos utilisateurs. Ensuite, on a 15% des gens qui nous utilisent parce que leur machine est en panne", indique Patrick de Baecque, le directeur général de Me Group France.

D'autres n'ont pas de lave-linge, comme un intermittent qui vit actuellement dans un camion. "Je passe ici, on peut faire les courses en même temps. Mais pour moi, ça revient au même qu'une laverie lambda", confie-t-il.

Un service indispensable dans les villages ?

Les gérants de supermarchés fournissent l'eau, l'électricité, et touchent une commission entre 12 et 20 % des recettes pour un chiffre d'affaires de 1 900 euros par mois en moyenne pour chaque kiosque de lavage. Un cycle d'une trentaine de minutes coûte minimum 5 euros, lessive comprise. Dans certaines campagnes, le service devient indispensable. Comme dans un village du Tarn-et-Garonne, qui ne possède aucune laverie ni aucun pressing à moins de 10 km. "Depuis que ça a ouvert, je trouve que c'est vraiment un plus pour la commune. C'est rapide, on amène tout, on le fait marcher, puis je repars chez moi, j'habite à 5 minutes", se réjouit une utilisatrice.

Sylvie Grando, la gérante de la laverie indépendante A Grand'Eau à Aucamville, confirme son utilité dans le village de 1 500 habitants. "Il y a pas mal de petits villages autour d'Aucamville. Les gens viennent ici, pour eux, c'était un besoin de l'avoir à domicile", avance-t-elle.

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