Communes sans assurance : des hausses de prix inévitables pour "la survie du modèle", justifient les assureurs
Groupama et SMACL Assurances justifient les hausses de tarifs dénoncées par l'Association des maires de France.
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Alors que de nombreuses communes ont du mal à s'assurer depuis plusieurs mois, Groupama et SMACL Assurances, les deux principaux représentants du secteur justifient ces hausses de tarifs par une augmentation des risques et du coût des sinistres ces dernières années. La situation n'est "pas tenable dans la durée", selon eux, rapporte "ici", lundi 27 janvier.
"On ne peut plus assurer les collectivités au même tarif qu’il y a 10 ans", explique la responsable des relations avec la presse chez Groupama, l'un des acteurs majoritaires dans le secteur, spécialisé dans l'assurance des communes de moins de 10 000 habitants.
Une facture climatique de 10,6 milliards d'euros en France en 2022
"Pendant plusieurs années, nous avons dépensé plus d’argent pour indemniser les sinistres que perçu de cotisations. Ce n’est pas tenable dans la durée." Le groupe reconnaît une augmentation des tarifs depuis deux ans : de 14% entre 2024 et 2025, comme l'année précédente. "En moyenne, cela représente 300 à 500 euros de plus par an pour les collectivités que nous assurons", indique Groupama.
SMACL Assurances, l'autre principal assureur des collectivités en France, observe "une augmentation significative des événements climatiques en fréquence, en intensité et en coût", depuis cinq ans. "Preuve d'une réalité quantifiable du changement climatique, le coût des sinistres pour SMACL Assurances a été multiplié par quatre entre 2021 et 2022, et s'élevait à plus de 100 millions d'euros en 2022", rapporte la responsable des relations presse du groupe. La tendance 2024 restera supérieure aux années moyennes.
En 2022, la facture climatique pour la totalité des assureurs a atteint 10,6 milliards d’euros en France, un niveau jamais vu depuis plus de 20 ans, selon France Assureurs. La responsable assure donc que le groupe "a dû adapter ses tarifs et ses conditions contractuelles afin de pouvoir supporter ce contexte et d’assurer la survie de son modèle".
Les dégâts causés par les violences urbaines estimés à près de 800 millions d'euros
En 2023, les dégâts causés par les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel ont également coûté beaucoup d'argent aux assureurs. Le coût des dégradations liées aux émeutes est estimé à près de 800 millions d'euros, selon un rapport de la commission des lois du Sénat rendu public le 10 avril dernier.
L'émergence de la cybercriminalité ces dernières années est aussi venue renforcer les difficultés des assureurs. Les cyberattaques deviennent de plus en plus fréquentes et intensives, même pour les petites communes. "Les collectivités locales constituent la deuxième catégorie de victimes la plus affectée par des attaques", assure sur son site SMACL Assurances.
Selon le site du gouvernement vie-publique.fr, 20% des collectivités victimes d'une cyberattaque subissent une perte financière et 40% sont forcées d'interrompre leurs activités et leurs services. Groupama tient aussi à faire remarquer que "les efforts de prévention ne sont pas faits par toutes les collectivités, ce qui explique aussi que les tarifs augmentent", selon l'assureur. "Nous observons que 60% des communes concernées n’ont pas de plan communal de sauvegarde ou ne l’ont pas mis à jour, alors que c’est obligatoire. Très peu, également, participent aux exercices de crise que nous proposons gratuitement (3,5% en 2024)", chiffre le groupe.
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