Taxes chinoises sur le cognac et l'armagnac : "la situation est très grave", s'inquiète un professionnel

La filière cognac affirme perdre 50 millions d'euros par mois depuis l'instauration à l'automne de taxes antidumping par la Chine, l'un de ses principaux marchés, et appelle le gouvernement à agir en urgence.

Article rédigé par franceinfo
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Un verre de cognac (Photo d'illustration). (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)
Un verre de cognac (Photo d'illustration). (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

"La situation est très grave", s'inquiète Florent Morillon, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), vendredi 21 février sur franceinfo. Il dénonce les taxes antidumping mises en place par la Chine sur l'importation de cognac et d'armagnac, en représailles contre les taxes européennes sur les automobiles chinoises.

Depuis le 11 octobre, les exportations européennes de brandys, dont le cognac représente l'immense majorité, sont soumises à une caution bancaire par les douanes chinoises. Prises par Pékin en réponse à une procédure similaire de l'Union européenne sur ses véhicules électriques, "ces mesures punitives ont déjà entraîné une baisse de 50% de nos expéditions chaque mois", avancent dans un communiqué commun les filières du cognac et de l'armagnac.

Florent Morillon affirme que ces mesures de rétorsion de la Chine font perdre "environ 50 millions d'euros par mois" à la filière. "Il y a urgence", ajoute-t-il, "le marché chinois, c'est environ 1,3 milliard d'euros par an, c'est notre premier marché en valeur, et ce marché a été divisé par deux depuis trois mois".

La filière est "prise en otage", estime enfin son président qui dit craindre "des licenciements, voire des fermetures d'entreprises si une solution n'est pas trouvée rapidement", entre dirigeants français et chinois. "On suit l'actualité avec attention" et "vigilance", indique le président du BNIC Florent Morillon. "On espère qu'on sera épargnés de ce côté-ci."

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