Droits de douane sur les vins français : "Perdre le marché américain aurait des conséquences dramatiques", alerte un représentant de la filière

Le président de la Confédération nationale des producteurs de vins à Appellations d'origine contrôlées craint des "cessations d'activité" après la menace de Donald Trump de taxer à 200% les vins et spiritueux français. Il appelle à "arrêter l'escalade" sinon "tout le monde sera perdant".

Article rédigé par franceinfo
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Donald Trump a menacé jeudi 13 mars 2025 de taxer les vins et spiritueux français importés aux Etats-Unis à 200% (photo d'illustration). (JEAN-FRAN?OIS FREY / MAXPPP)
Donald Trump a menacé jeudi 13 mars 2025 de taxer les vins et spiritueux français importés aux Etats-Unis à 200% (photo d'illustration). (JEAN-FRAN?OIS FREY / MAXPPP)

Donald Trump a menacé jeudi la France et l'Union européenne (UE) d'imposer des droits de douane de 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools si les tarifs douaniers de 50% annoncés par Bruxelles sur le whisky américain n'étaient pas abandonnés. "Perdre le marché américain aurait des conséquences dramatiques sur certains entreprises avec, évidemment, des cessations d'activités", s'alarme vendredi 14 mars sur franceinfo Jérôme Bauer, viticulteur alsacien et président de la Confédération nationale des producteurs de vins à Appellations d'origine contrôlées (CNAOC).

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Pour le viticulteur installé dans le Haut-Rhin, la mise en application de cette menace entraînerait une "baisse substantielle des exportations aux États-Unis". Une menace d'autant plus désastreuse pour la filière viticole française que cette dernière "se porte très mal", alerte Jérôme Bauer. "Il y a des problèmes structurels de baisse de consommation, mais aussi pour des problèmes géopolitiques".

"On a déjà un genou à terre."

Jérôme Bauer, viticulteur alsacien

à franceinfo

Le président de la CNOAC estime que "l'Europe a fait une erreur en voulant taxer les bourbons américains. C'était mettre le vin français et européen au centre de la cible des représailles". Pour Jérôme Bauer, "il faut arrêter l'escalade et ouvrir les discussions" avec les États-Unis, sinon "tout le monde sera perdant dans cette histoire."

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