Commerces : une taxe pour les magasins vides afin de redynamiser les communes
Dans de plus en plus de communes, on trouve des magasins vides, qui ont baissé le rideau depuis un long moment. Certaines collectivités ont instauré une taxe pour relancer l’attractivité de la ville. À Sarreguemines (Moselle), c'est le cas depuis plusieurs années.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
D'anciens magasins à l'abandon sont recouverts de graffitis depuis des années. À Rouen (Seine-Maritime), la mairie entre en guerre contre 150 commerces vacants avec une nouvelle taxe foncière. Plus la fermeture dure, plus le propriétaire paie. "Quand le commerce est fermé pendant deux ans il a une majoration de 20 %, lorsque c'est trois ans c'est 30 % et quatre ans, 40 %", explique Nicolas Zuili, adjoint de la proximité des quartiers de la rive droite de Rouen.
L'objectif : encourager le retour des commerces. Une mesure applicable dès 2026 qui a déjà fait ses preuves dans d'autres villes en France.
Le cas de Sarreguemines
À Sarreguemines (Moselle), une auto-entrepreneuse a pu ouvrir le café de ses rêves grâce aux compromis faits par le propriétaire des lieux sous la pression de la taxe. "Le local, personne ne le voulait. Mon propriétaire a changé les vitrines. À partir de ce moment, il y avait beaucoup d'appels pour le local. Et après, le fait que les loyers aient été baissés, ça m'a permis d'avoir un budget travaux qui était beaucoup plus important", détaille Sarah Bartolomei, propriétaire du café Uni-K L’arrosoir. Le nouveau commerce est attractif dans une commune qui peine pourtant à attirer les entreprises.
À Sarreguemines, il y a environ 300 magasins, mais certains restent désespérément vides. Pourtant, selon la mairie, il y aurait du mieux depuis l'instauration en 2021 de la taxe sur les friches commerciales. En moyenne, les ouvertures compensent désormais les fermetures. Le taux de vacance des cellules commerciales a baissé de 3 % en quatre ans. "Évidemment, j'aimerais baisser en dessous des 10 %, mais ça, c'est l'avenir qui nous dira. On va continuer à travailler dans ce sens. Certains biens que l'on avait particulièrement ciblés sont mis en vente, donc je me dis que certains propriétaires en ont peut-être assez de payer cette taxe et finalement se disent : 'je vais peut-être le vendre'", assure Sébastien Jung, adjoint au maire de Sarreguemines.
Grâce à la taxe, plusieurs milliers d'euros sont collectés chaque année par la ville pour financer des animations et tenter d'attirer plus de clients.
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