Christine Lagarde a défendu pendant trois heures jeudi sa candidature devant le conseil d'administration du FMI
En marge du Conseil européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy s'est "réjouis que la prestation" de sa ministre de l'économie devant les membres du conseil d'administration du FMI "se soit bien déroulée"."Laissons faire le processus. Ce n'est plus qu'une question de jours et vous aurez la réponse à votre question" a-t-il conclu.
En marge du Conseil européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy s'est "réjouis que la prestation" de sa ministre de l'économie devant les membres du conseil d'administration du FMI "se soit bien déroulée".
"Laissons faire le processus. Ce n'est plus qu'une question de jours et vous aurez la réponse à votre question" a-t-il conclu.
Nicolas Sarkozy a laissé entendre que Christine Lagarde pourrait ne plus être ministre de l'Economie la semaine prochaine si elle est nommée directrice générale du Fonds monétaire international.
"Que ce soit très clair, si je suis élue, je n'aurai qu'une chose en tête quand il s'agira d'apporter le soutien à un membre de la zone euro: assurer une total cohérence avec la mission du Fonds et avoir une gestion avisée des ressources du Fonds", a déclaré Christine Lagarde dans ses remarques devant le conseil d'administration, publiées par l'institution.
"Je ne suis ici pour représenter les intérêts d'aucune région du monde en particulier, mais bien l'ensemble des Etats membres", a-t-elle souligné. La ministre française de l'Economie a explicitement rejeté l'éventualité d'un "conflit d'intérêt" entre sa nationalité française et l'aide du FMI à trois membres de la zone euro (Grèce, Irlande et Portugal). Cette possibilité avait été soulevée dix jours auparavant par Agustin Carstens.
Christine Lagarde a implicitement évoqué les circonstances du départ du précédent patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, poursuivi pour crimes sexuels. "Je suis bien consciente que les événements récents ont laissé des plaies béantes. Le directeur général à venir doit prendre sur lui de montrer au monde extérieur que cette grande institution est à la pointe non seulement en termes d'expertise, mais aussi d'intégrité et d'éthique au travail", a-t-elle ajouté.
Christine Lagarde est sortie souriante de ce grand oral, dernière étape de sa campagne pour la direction du FMI.
Seule ombre au tableau, les démêlés judiciaires de la ministre française de l'Economie, qui ont ressurgi avec l'annonce mardi de l'ouverture d'une nouvelle enquête dans le dossier de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente litigieuse d'Adidas par le Crédit lyonnais en 1993.
Cette annonce est distincte de la procédure devant la Cour de Justice de la République qui doit décider le 8 juillet si elle ouvre une enquête "pour abus d'autorité" visant Christine Lagarde dans sa gestion de ce même litige.
Le grand oral, dernière étape d'une campagne sans précédent
Le rival de Mme Lagarde, Agustin Carstens, a plaidé, dans sa déclaration introductive, pour un FMI aux ressources permanentes accrues, impartial, représentant mieux les économies émergentes à son conseil d'administration, et ouvert aux restructurations de dette publique en cas de crise.
Le grand oral est la dernière étape d'une campagne qui a mené les deux candidats aux quatre coins de la planète.
Depuis le 1er juin, le gouverneur de la Banque du Mexique est allé successivement au Brésil, en Argentine, au Canada, en Inde, est passé par Washington, puis s'est rendu en Chine et au Japon.
Depuis le 30 mai, la ministre française de l'Economie a visité le Brésil, l'Inde, la Chine, le Portugal pour être aux assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, puis l'Arabie saoudite et enfin l'Egypte.
C'est la première fois que deux candidats au FMI mènent une campagne aussi vaste. En 2007, M.Strauss-Kahn avait été le premier à avoir l'idée de se rendre dans de multiples capitales, et non plus seulement à Washington. Elle lui avait donné un avantage décisif sur son rival tchèque Josef Tosovsky, resté invisible.
Une femme et 23 hommes, qui représentent leur pays ou un groupe de pays, sont chargés de désigner "par consensus", ou à défaut par un vote, le nouveau numéro un. Ils ont programmé une discussion formelle sur les deux candidatures le 28 juin, et comptent avoir pris leur décision le 30 au plus tard.
Même si les grands Etats membres non européens n'ont pas encore officiellement pris position, Mme Lagarde est largement favorite, d'après M.Carstens lui-même. Elle serait la première femme à ce poste.
Depuis 1946, un accord tacite donne à l'Europe la direction du FMI et aux Etats-Unis la présidence de la Banque mondiale.
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