Catastrophe de Brétigny : un rapport dénonce la baisse massive du nombre d’agents
Un nouveau rapport sur le déraillement de Brétigny qui a fait sept morts l'an dernier, sera présenté mercredi. France Info a pu le consulter. Il dénonce la réduction des moyens matériels et humains à la SNCF, notamment la baisse massive du nombre d’agents chargés du contrôle de la voie.
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Après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, les experts judiciaires avaient déjà parlé d'un réseau ferroviaire délabré, ce que la SNCF avait contesté. Un nouveau rapport sur le déraillement qui a fait sept morts l'an dernier sera présenté mercredi. Un rapport demandé par les élus du Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) de l'établissement ferroviaire du Sud-Ouest francilien. C'est le cabinet d'experts Aptéis qui l'a réalisé.
Des extraits avaient déjà fuité. Mais France Info a pu consulter dans le détail ce document. Il évoque une baisse massive et continue du nombre d'agents de la SNCF chargés de la surveillance de la voie. Et surtout il fournit des chiffres.
Des effectifs divisés par deux ou par trois
Sur le secteur de Brétigny 1, autrement dit la zone dans laquelle s'est produit l'accident, il y avait, en dehors de l'encadrement, 16 agents chargés de la surveillance en l'an 2000 selon le rapport. Et ils n'étaient plus que 8 en 2012. Soit une diminution de moitié.
Sur un secteur un peu plus large maintenant, sur la zone Brétigny, Dourdan et Etampes : en 1985, on comptabilisait environ 150 agents de surveillance. En 2013, ils n'étaient plus que 44. Soit trois fois moins, toujours selon les tableaux contenus dans ce rapport.
Des travaux identifiés en 2011, prévus pour 2016
Des agents donc beaucoup moins nombreux, même si récemment la SNCF a commencé à corriger le tir, avec des recrutements supplémentaires.
Autre point important, il concerne l'aiguillage sur lequel s'est produit le déraillement de Brétigny. Dès 2011, l'appareil de voie avait été identifié comme devant être remplacé, mais son remplacement n'avait été programmé que pour 2016. Les auteurs du rapport s'étonnent d'un délai aussi important - 5 ans - surtout pour une zone très dense où circulent des trains à vive allure.
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