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Frais bancaires : "On profite de la dépendance des clients qui ont des petits budgets", selon l'association de défense des consommateurs CLCV

Jean-Yves Mano, président de l'association nationale de défense des consommateurs et usagers, CLCV, a présenté, mardi sur franceinfo, l'étude annuelle réalisée par son association sur les frais bancaires.

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Radio France

Publié le 17/01/2017 16:24

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Calcul des frais bancaires. (Photo d'illustration) (MAXPPP)

Les frais bancaires pénalisent en premier lieu le petit consommateur. C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle de l’association nationale de défense des consommateurs et usagers CLCV (consommation, logement et cadre de vie). Jean-Yves Mano, président de la CLCV, a détaillé les résultats de son étude, mardi 17 janvier sur franceinfo.

franceinfo : Pourquoi les banques ciblent-elles les petits clients ?

Jean-Yves Mano : Les établissements bancaires profitent de la dépendance des clients qui ont des petits budgets. C'est juste pour avoir des marges absolument extraordinaires et des taux prohibitifs. Par exemple, quand vous avez une saisie sur votre compte, ça veut dire que votre situation financière n’est pas bonne. Au final, vous avez 100 euros de frais minimum pour une créance de 120 euros.

Pourquoi le découvert bancaire est-il la poule aux œufs d'or ?

Le client est satisfait d’avoir un découvert qui lui facilite la vie. C’est une bonne chose, sauf qu’il sait rarement à quel prix il va payer son découvert. Je trouve qu’il est scandaleux de constater, que dans certaines situations, le taux d'intérêt pratiqué avoisine les 20%.

Pourquoi est-il toujours long et difficile de changer de banque ?

Il est de tradition de rester dans sa banque. Sans doute, parce que nous nous sentons à la fois en sécurité et à la fois dépendant. La loi de mobilité bancaire, qui entrera en vigueur le 6 février prochain, va favoriser la mutation. Dans ce cas-là, la banque réceptrice va pouvoir s’occuper de l’ensemble des démarches administratives qui sont liées à la gestion d’un compte. C’est sans doute un frein pour le consommateur qui ne veut pas s’engager dans des procédures de ce type. Il faut donc faire jouer la concurrence.

"Il y a une tradition de rester dans sa banque, parce que l'on se sent en sécurité et dépendant", Jean-Yves Mano, président de la CLCV