Dérapage budgétaire de la France : devant les députés, Gabriel Attal défend son bilan et assume des économies "impopulaires mais impératives"
L'ancien Premier ministre a été interrogé, mardi, par les membres de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la dérive des comptes publics en 2023 et 2024.
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L'ancien Premier ministre Gabriel Attal a affirmé, mardi 4 février, que le redressement des finances publiques de la France avait été "au cœur" de son action durant son court séjour à Matignon en 2024. "J'ai eu le sentiment de consacrer l'essentiel du temps que j'ai passé à Matignon à faire des économies", a-t-il développé devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la dérive des comptes publics en 2023 et 2024.
"Nous avons pris des mesures souvent impopulaires, mais impératives pour baisser nos dépenses et tenir nos déficits", s'est défendu Gabriel Attal. Ce dernier a cité la fin du bouclier tarifaire sur l'électricité, l'annulation par décret de près de 10 milliards d'euros de crédits, le doublement des franchises médicales, la réforme de l'assurance-chômage, finalement suspendue, et la volonté de faire 15 milliards d'économies supplémentaires dans l'ébauche de budget pour 2025.
L'Etat a dépensé 11 milliards d'euros de moins en 2024 qu'en 2023, du jamais-vu en 10 ans, selon lui, alors que les dépenses publiques dans leur ensemble, notamment sociales et celles des collectivités locales, ont augmenté.
Une "totale conscience" de la situation
Le déficit public est attendu à environ 6% du PIB en 2024, un chiffre loin des 5,1% ciblés au printemps 2024 après réévaluation par le gouvernement Attal. Outre des dépenses en hausse, l'ancien locataire de Matignon a attribué ce dérapage à des recettes (impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu et TVA) moindres qu'anticipé. Il dit avoir été informé début 2024 de cette baise. "Devant ces signaux, nous avons décidé, avec Bruno Le Maire [ministre des Finances], de ne rien cacher de la situation et d'agir avec force", a-t-il affirmé, citant un abaissement de la prévision de croissance, le relèvement de la cible de déficit et la volonté de réaliser quelque 20 milliards d'économies.
Le gouvernement avait une "totale conscience (...) de la gravité de la situation", a assuré l'actuel chef de file des députés Ensemble pour la République. Avec Emmanuel Macron, il explique avoir écarté l'éventualité de présenter un projet de loi de finances rectificative, défendu par Bruno Le Maire, jugeant qu'un tel texte, "pas nécessaire" pour réaliser les économies visées, aurait encombré aussi le calendrier parlementaire.
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