Budget : un tiers des agences et des opérateurs de l'Etat vont être "fusionnés ou supprimés" d'ici la fin de l'année, annonce Amélie de Montchalin

La ministre des Comptes publics n'a pas spécifié quels agences et opérateurs allaient être concernés, si ce n'est qu'elle n'incluait pas les universités.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le 15 avril 2025 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le 15 avril 2025 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Les coupes budgétaires se précisent. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé dimanche 27 avril que "d'ici la fin de l'année", "un tiers des agences et des opérateurs" de l'Etat "qui ne sont pas des universités" allaient être "fusionnés ou supprimés". "C'est 2 à 3 milliards d'économies à la clé", a-t-elle assuré sur CNews et Europe 1, avec notamment "moins d'emplois publics à la clé".

"L'Etat (...) va faire du ménage dans notre organisation, parce que les Français le demandent", a avancé Amélie de Montchalin. "Aujourd'hui, on a 180 000 personnes qui travaillent dans les agences et les opérateurs, plus que de gendarmes dans le pays", a-t-elle rappelé. "Ces 180 000 personnes ont toutes un métier, une mission, notre rôle, c'est de considérer que (...) les choses ne sont pas immuables", a-t-elle ajouté.

Une annonce encore floue

La ministre des Comptes publics n'a pas spécifié quels agences et opérateurs allaient être fusionnés ou supprimés, si ce n'est que ces fusions et suppressions n'incluaient pas les universités. Plusieurs agences étaient dans le collimateur du gouvernement et de la droite en début d'année, notamment l'Agence bio, menacée un temps de disparition après le vote mi-janvier au Sénat d'un amendement auquel la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, ne s'était pas opposée.

Interrogée sur la façon dont les suppressions "d'emplois publics" pourraient se faire, Amélie de Montchalin a répondu : "Vous avez des gens qui partent à la retraite, vous avez des gens que vous pouvez mettre ensemble, on a plein de moyens sans faire dans la casse sociale." "Je serai auditionnée" par une commission du Sénat "mi-mai, je ferai des annonces à ce moment-là", a ajouté Amélie de Montchalin.

En 2024, le déficit public s'est creusé à 5,8% du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement espère le ramener à 5,4% cette année, au prix d'un effort budgétaire d'une cinquantaine de milliards d'euros, renforcé récemment par 5 milliards supplémentaires. Il entend ensuite le réduire à 4,6% en 2026 grâce à un nouvel effort chiffré à 40 milliards d'euros.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.