Budget : "Les fonctionnaires ont l'impression d'être une charge, une variante budgétaire", déplore le secrétaire général de FO Fonction publique

FO Fonction publique appelle à "se mobiliser" à la rentrée contre les nouvelles mesures d'austérité annoncées par le Premier ministre, se joignant à l'appel de la CGT mardi soir.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un militant Force Ouvrière lors d'une manifestation à Metz (Moselle). (CLÉMENT LHUILLIER / RADIO FRANCE)
Un militant Force Ouvrière lors d'une manifestation à Metz (Moselle). (CLÉMENT LHUILLIER / RADIO FRANCE)

"Les fonctionnaires ont l'impression d'être une charge, une variante budgétaire", déplore sur franceinfo mercredi 16 juillet  Christian Grolier, secrétaire général de Force ouvrière (FO) Fonction publique, au lendemain des annonces du Premier ministre François Bayrou qui a dévoilé sa feuille de route budgétaire pour réduire le déficit public de 43,8 milliards d’euros en 2026. .

François Bayrou a annoncé la réduction de 3 000 postes d'emplois publics dès 2026, en évoquant le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite. "On ne sait pas où ça va être ponctionné", avance Christian Grolier. "Ce qu'on sait, c'est que par principe, si on supprime des fonctionnaires, ça fera une surcharge de travail, ça dégradera les conditions de travail, voire pire. Peut-être que ça supprimera des missions et si des missions sont supprimées, ça veut dire que ça fera un service de moins qui sera rendu à l'usager".

"Ça laisse sous-entendre qu'il y a des fonctionnaires qui ne feraient rien ou des missions qui ne serviraient à rien. Et pour nous, c'est inacceptable. Sans compter qu'il nous rajoute une troisième année blanche en termes de gel des salaires."

Christian Grolier, secrétaire général de FO Fonction publique

à franceinfo

"Quand on a besoin des fonctionnaires, on est bien content de les trouver", rappelle le délégué syndical, prenant l'exemple du Covid pour le secteur de la santé, ou de Paris 2024 et des attentats pour les forces de sécurité. "Donc on ne peut pas d'un côté avoir un Premier ministre qui vante les mérites des fonctionnaires à tour de bras quand il y a un problème et le reste du temps nous dire : 'Je vais continuer de geler vos salaires et en plus je vais dégrader vos conditions de travail'."

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