Faillites bancaires : "Il n'y a aucun risque de contagion et de crise bancaire en France", assure le président de la Fédération bancaire française
Selon Philippe Brassac, les banques françaises sont "très solides" car elles "sont soumises à règles spécifiques de prudence".
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"Factuellement, il n'y a aucun risque de contagion" et "aucun risque de crise bancaire en France", assure samedi 18 mars sur France Inter Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française et patron du Crédit Agricole, après la faillite de deux banques américaines et les difficultés du Crédit Suisse.
Philippe Brassac explique que les banques françaises sont "très solides", notamment grâce à la régulation : "Nous avons de très grandes banques, toutes soumises à des règles spécifiques de prudence", précise-t-il. Les établissements doivent garantir des niveaux de fonds propres ou encore de liquidités. Le patron du Crédit Agricole insiste notamment sur la réforme financière "Bâle III", instaurée en 2010 et que "450 banques européennes respectent" contre "seulement 13 aux Etats-Unis".
Le président de la Fédération bancaire française assure par ailleurs qu'il n'y a pas de "mécanisme de contagion" possible car il n'y a plus de "lien de bilan à bilan entre les banques". "Les liens entre les banques sont bien plus petits que par le passé", insiste-t-il. Concernant le Crédit Suisse, Philippe Brassac assure que la banque traverse "des difficultés qui lui sont propres", à la suite "de mauvaises affaires".
Le président de la Fédération bancaire française tient à préciser que la chute des valeurs en bourse des banques "ne concernent que les actionnaires, pas les clients des banques". "Les deux n'ont rien à voir", rassure-t-il.
"La préoccupation pour nous c'est la communication", conclut Philippe Brassac, qui répète que "les choses du passé ne peuvent pas se reproduire mécaniquement", faisant référence à la crise de 2008.
Crédits immobiliers en baisse à cause de la hausse des taux d'intérêt
"Le taux de refus [de crédits immobiliers] n'a pas bougé", assure le président de la Fédération bancaire française. Philippe Brassac insiste : les banques françaises ne refusent pas plus de prêts aujourd'hui car "les critères d'attribution sont toujours les mêmes" fixés de façon réglementaire par le Haut comité de stabilité financière à 35% de taux d'endettement pour un emprunt de 25 ans maximum.
Le patron du Crédit Agricole assure que la baisse des attributions de crédits immobiliers s'explique par "un quasi effondrement de la demande". Face à la hausse des taux d'intérêt, les clients ont abandonné leurs projets d'achat. C'est "moins 30%, moins 40%" de la demande, précise Philippe Brassac.
Les Français s'attendent aussi à une baisse des prix de l'immobilier. Ils repoussent donc leurs projets, selon le président de la Fédération bancaire française. Philippe Brassac évoque aussi le contexte "d'anxiété" qui provoque une forme "d'attentisme" des clients.
"Le phénomène principal, c'est qu'il y a moins de ménages qui peuvent emprunter parce que les taux sont plus élevés", conclut le patron du Crédit Agricole "et deuxièmement parce qu'il y a un attentisme qui est assez facile à comprendre dans le contexte".
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