"Mon airbag Takata représente-t-il un danger pour ma vie ?" : après l'immobilisation de milliers de nouveaux véhicules, cet automobiliste "arrête de conduire"

Le propriétaire d'une DS5, qui fait désormais partie des mesures de "stop drive", assure sur franceinfo ne vouloir prendre "aucun risque".

Article rédigé par franceinfo
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Remplacement d'un airbag sur une voiture. (LAURENT LE CRABE / HANS LUCAS / VIA AFP)
Remplacement d'un airbag sur une voiture. (LAURENT LE CRABE / HANS LUCAS / VIA AFP)

Un début de psychose chez certains. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a ordonné mardi 24 juin l'immobilisation de 800 000 véhicules supplémentaires équipés d'airbags Takata considérés à risque d'explosion. Un coup dur pour certains foyers à seulement quinze jours des premiers départs en vacances. Au total, 1,7 million de véhicules sont désormais concernés par cette immobilisation. 

Si la porte-parole du gouvernement reconnaît sur franceinfo "l'impopularité" de cette décision, elle assure que le gouvernement est mobilisé. "On a demandé aux constructeurs de trouver des solutions de substitution pour permettre aux Français de partir en vacances", indique Sophie Primas, sans toutefois donner plus de précisions. 

"Je n'ai pas envie de prendre le risque"

Il n'en fallait pas plus pour inquiéter certains conducteurs, comme Xavier. L'automobiliste de 31 ans qui vit en Moselle a pris une décision radicale depuis les dernières annonces : il ne monte plus dans sa voiture. "Je vais arrêter de la conduire ! Je vais demander des comptes au constructeur, DS, parce que je ne comprends pas comment on peut dire qu'une partie des véhicules seulement est rappelée...", assure le propriétaire d'une DS5 de 2016, désormais concernée pour le rappel. 

Et de préciser : "Qu'est-ce qui fait dire au constructeur que mon airbag ne représente pas un danger pour ma vie ? Je n'ai pas envie de prendre le risque."

"Ça fait quelques jours que je roule en ayant la sensation d'avoir un fusil de chasse braqué sur moi."

Xavier, automobiliste

à franceinfo

Au total, ces airbags qui peuvent exploser ont provoqué la mort de 18 personnes au total en France, dont 16 en Outre-mer. À cause d'un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs. De nombreux constructeurs ont dû immobiliser des millions de véhicules à travers la planète, afin de remplacer les airbags défectueux.

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