"Freinages fantômes" : une conductrice percutée sur l'autoroute alors que sa voiture a freiné sans explication lance un appel à témoignage et reçoit 250 réponses

Cette automobiliste raconte sur France Inter que sa voiture a freiné, sans raison apparente, alors qu'elle circulait sur l'autoroute aux alentours de 110 km/h.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une voiture passe le contrôle technique. Photo d'illustration. (MYCHELE DANIAU / AFP)
Une voiture passe le contrôle technique. Photo d'illustration. (MYCHELE DANIAU / AFP)

Une habitante de Décines (Rhône), Joanna, percutée sur l'autoroute en avril dernier alors que sa voiture a freiné sans explication, a lancé un appel à témoignage et reçu 250 réponses pour partager une expérience similaire, rapporte France Inter lundi 4 août. Parmi ces témoignages, des "freinages fantômes" qui concernent des voitures de toutes les marques et des expériences qui s'étalent sur les quatre dernières années. Tous n'ont pas eu d'accident, mais ont désormais très peur d'utiliser leur voiture. "Ça va du petit incident sans conséquence, jusqu'à l'accident comme pour moi, voire, pour certains un accident mortel", raconte-t-elle.

L'accident de Joanna a eu lieu sur l'A40 en Haute-Savoie. Alors qu'elle roule entre 110 et 130 km/h, sa voiture freine en pleine voie. Selon Joanna, il s'agit d'un "freinage fantôme". "Elle s'est arrêtée, sans action de ma part et alors qu'il n'y avait aucun obstacle devant moi. La voiture derrière est venue me percuter, et mon véhicule a fait un 180 degrés". Les passagers s'en sortent avec des entorses cervicales et des hématomes. Mais les deux véhicules sont irréparables.

La gendarmerie demande une expertise du véhicule de Joanna, mais la justice refuse. Refus également de son concessionnaire Peugeot. Joanna décide ainsi, début juillet, de contacter le journal Le Progrès pour raconter son expérience et tenter de trouver d'autres automobilistes dans la même situation.

Pas de réponse de Peugeot

Joanna n'a pas obtenu d'expertise, mais refuse pour l'heure d'envoyer sa voiture à la casse. Contacté par France Inter, Peugeot indique que le dossier de Joanna "est entre les mains de l’assurance du client. Vraisemblablement, celle-ci ne souhaite pas nous solliciter pour l’instant". Joanna a démarché Peugeot pour en savoir plus sur les causes possibles des pannes qui touchent leurs modèles, mais sans réponse.

Il n'y a pour l'instant aucune preuve d'un défaut du constructeur (plusieurs marques sont concernées) ou d'un sous-traitant, ni même d'un dysfonctionnement des véhicules. Avec son appel à témoins, la jeune femme a pour objectif de pouvoir faire pression pour obtenir de premières réponses, voire identifier une ou des cause(s) potentielle(s). Avant, peut-être, d'entamer des démarches en justice.

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