Face à l'inflation, le boom des prêts sur gage : "C'est mon dernier recours pour faire manger mes enfants"
Depuis plusieurs mois et dans plusieurs villes de l'Hexagone, les Français se tournent davantage vers les prêts sur gage en raison de la hausse des prix et de l'envolée des taux d'intérêt.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2022/05/08/phpZqp4iK.jpg)
Au guichet du crédit municipal de Toulouse, une vingtaine de personnes font la queue. Parmi eux, Jessica tient une petite boite dans ses mains. Le femme vient déposer les bijoux que lui a légués sa grand-mère. "Les temps sont durs", commente-t-elle. Face à la baisse du pouvoir d'achat et à l'envolée des taux d'intérêt, beaucoup de Français comme Jessica, à la recherche de liquidités, se tournent de nouveau vers ces prêts sur gage. Ces établissements communaux et publics proposent des prêts à des taux avantageux en échange d'un objet de valeur.
>> L'inflation augmente encore en avril en France et atteint 4,8% sur un an, selon l'Insee
Jessica pourra par exemple récupérer ses bijoux dans six mois, une fois qu'elle aura remboursé la somme d'argent qui lui sera versée, plus quelques intérêts. Dans la queue, elle dit espérer obtenir 300 euros avec ses bijoux : "C'est mon dernier recours pour continuer à faire manger mes enfants et mettre de l'essence dans ma voiture".
Une "recrudescence des prêts sur gage"
Ces profils, comme celui de Jessica, sont de plus en plus fréquents, explique le directeur du crédit municipal de Toulouse Franck Paindessous, avec une hausse de 10% depuis le début de l'année 2022 : "Il y a une période de recrudescence des prêts sur gage. Actuellement, nous avons 80 personnes par jour qui viennent pour faire ces prêts. Le prêt moyen est d'environ 600 euros."
"Ce sont essentiellement des bijoux en or, mais ce peut être aussi des tableaux, de l'argenterie, des foulards."
Franck Paindessous, directeur du crédit municipal de Toulouseà franceinfo
Au total, ce sont 6 000 prêts qui ont été effectués depuis le début de l'année dans ce crédit municipal, pour un montant de quatre millions d'euros. "Avec la reprise de l'inflation, il y a des besoins qui ne sont pas remplis, poursuit le directeur. Dans les banques, c'est difficile d'avoir des petits prêts. Ici, il suffit d'avoir une pièce d'identité et un justificatif de domicile."
Franck Paindessous enchaîne : "Le crédit municipal est un établissement public qui n'a pas pour objectif de dégager des bénéfices, de distribuer des dividendes. C'est donc très intéressant pour les gens de venir. Ils viennent vers nous pour avoir ce dépannage rapide et simple."
À regarder
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter