Qui sera concerné par la nouvelle "indemnité carburant" de "100 euros et par an", annoncée par Emmanuel Macron ?
Concrètement, cette nouvelle "indemnité carburant travailleur" va théoriquement concerner environ 10 millions de ménages, mais sans doute pas autant en réalité.
L'annonce, puis la désannonce. Pressé par les oppositions d'agir davantage face à l'inflation, Emmanuel Macron a demandé dimanche 24 septembre aux distributeurs de vendre le carburant "à prix coûtant" et non plus à perte comme l'exécutif l'avait souhaité en vain, tout en annonçant le retour d'une indemnité "limitée" pour les "travailleurs".
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Ainsi, tout en réaffirmant la sortie du "quoi qu'il en coûte", il a aussi invité le gouvernement à remettre en place une indemnité carburant pouvant atteindre "100 euros par voiture et par an", semblable à celle du début de l'année. "C'est pertinent, on n'aide pas les ménages qui n'en ont pas besoin et on n'aide pas les déplacements de confort", a déclaré le président de la République dans une interview sur TF1 et France 2.
Décalage entre les chiffres annoncés et les bénéficiaires
Si les contours sont encore à définir, elle sera "limitée aux travailleurs" qui "ont besoin de rouler" et n'ira pas au-delà de la moitié des Français qui gagnent le moins. Il s'agit en fait d'une reconduction de "l'indemnité carburant travailleur" mise en oeuvre début 2023, a-t-on expliqué dimanche soir à Bercy. Concrètement, environ 10 millions de ménages sont théoriquement concernés, mais sans doute pas autant en réalité. En effet, seules 4,3 millions d’indemnités carburants ont été versées de manière effective cette année, selon les décomptes de Bercy, quand le dispositif a été inauguré en remplacement de la ristourne généralisée à la pompe. A noter qu'un couple dont les deux membres ont chacun une voiture pourra bénéficier de deux indemnités s'ils ne dépassent pas le seuil de revenus prévu.
Alors, comment expliquer ce décalage entre la théorie et la pratique ? Le premier écueil est administratif, car cette indemnité suppose, en effet, de fournir non seulement son numéro fiscal sur le site impots.gouv.fr, mais aussi son numéro de plaque d’immatriculation, une attestation d’assurance de son véhicule et une déclaration sur l’honneur certifiant qu’il est utilisé pour les déplacements domicile-travail. Concrètement, la précédente indemnité a donc coûté environ 430 millions aux caisses de l’Etat, et le ministère de l’Economie devrait budgéter une somme à peu près équivalente dans le projet de loi de finances qui sera présenté d'ici la fin septembre.
L’idée d’une telle indemnité sous forme de virement versé une seule fois a été discutée ces derniers jours entre l’Elysée et Bercy : elle présente l’avantage d’être ponctuelle, de cibler les ménages qui en ont le plus besoin et d’apparaître un peu plus indolore pour les finances publiques qu’une remise de 10 ou 20 centimes à la pompe pour tous les automobilistes. Cette ristourne à la pompe aurait coûté environ 12 milliards d'euros sur la base d'une remise de 20 centimes par litre pendant un an.
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