La pollution de l'air due au trafic automobile affecte directement la santé respiratoire des habitants des villes
Selon une étude de l'Insee publiée lundi, les admissions aux urgences pour affections aiguës des voies respiratoires augmentent significativement lorsque les transports en commun sont en grève.
Le constat est inquiétant. Une nouvelle étude de l'Insee, publiée lundi 27 mai, vient confirmer les effets néfastes de la pollution de l'air liée au trafic automobile sur la santé humaine. Pour parvenir à ces conclusions, des scientifiques ont mesuré le taux de concentration de monoxyde de carbone dans l'air les jours de grève dans les transports en commun.
La qualité de l'air a été évaluée sur 91 journées de mouvements sociaux entre 2010 et 2015. Cette méthode permet d'isoler les variations de pollution de l'air uniquement attribuables au trafic routier. Ces jours-là, les habitants des villes prennent davantage la voiture et les temps de parcours sont par conséquent plus élevés ("de 7% en moyenne", précise l'étude).
Deux faits ont alors été constatés : l'air est plus pollué et les pathologies respiratoires sont "significativement" plus nombreuses.
Davantage d'admissions pour des maladies des voies respiratoires...
L'expérience se concentre sur les dix plus grandes aires urbaines françaises : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille, Nice, Nantes, Strasbourg et Rennes. Les jours de grève des transports, les hôpitaux de ces villes ont vu les admissions aux urgences augmenter "significativement" pour des affections aiguës des voies respiratoires supérieures : des cas de pharyngites, laryngites, maux de gorge... On compte ainsi +0,3 d'admission par million d'habitants.
Le lendemain de ces épisodes de pollution, la concentration en particules fines augmente dans l'air ainsi que les passages aux urgences pour "anomalies de la respiration" (+0,2 par million d'habitants). De quoi conclure scientifiquement "à l'effet néfaste, à court terme, de la pollution automobile sur la santé respiratoire", note l'étude.
... mais moins de grippes et de gastro-entérites
Les scientifiques constatent en revanche que les admissions aux urgences pour des grippes, des pneumonies et des gastro-entérites diminuent les jours suivant les mouvements de grève. La raison est simple : les contacts entre les personnes sont moins nombreux, car les transports en commun sont moins fréquentés. Il y a donc une diminution des déplacements vers les lieux de travail et les enfants sont également moins présents dans les écoles et les crèches. D'où cette diminution de la propagation virale de ces maladies.
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