Covoiturage sur le périphérique parisien : l'association 40 millions d'automobilistes craint "des augmentations de temps de transport"

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Article rédigé par franceinfo
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Pierre Chasseray, porte-parole de l'association 40 millions d'automobilistes, et David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge des transports, étaient les invités de franceinfo lundi 3 mars.

Une voie de covoiturage a été mise en place sur une grande partie du périphérique parisien lundi 3 mars. "Ça se traduit par des augmentations de temps de transport", affirme Pierre Chasseray, porte-parole de l'association 40 millions d'automobilistes, invité de franceinfo. La voie olympique a été transformée en voie dédiée au covoiturage et aux transports en commun. David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge des transports, évoque "des enjeux de santé publique pour les 500 000 personnes qui habitent à proximité du périphérique et qui subissent le bruit, qui subissent la pollution". Selon l'élu, "85% des gens qui utilisent le périphérique utilisent leur voiture seuls".

A l'instar de Grenoble, Lille ou Nantes, le périphérique parisien, où la vitesse a déjà été abaissée de 70 km/h à 50 km/h, réserve désormais aux heures de pointe sa voie de circulation la plus à gauche aux véhicules qui transportent "au moins deux passagers", hors poids-lourds, ainsi qu'aux transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite.

Des mesures "contre les automobilistes"

Pour Pierre Chasseray, cette mesure s'inscrit dans une liste de mesures "contre les automobilistes" au même titre que la "zone à trafic limité, les zones à faibles émissions, les suppressions de places de stationnement" et la "baisse de la limitation de vitesse sur le périphérique parisien". 

La voie sera active dès lors que des panneaux au losange blanc sur fond bleu seront allumés, du lundi au vendredi de 7 heures à 10h30 et de 16 heures à 20 heures. Par précaution, la préfecture de police pourra la désactiver en cas de bouchons importants. Certains tronçons de l'autoroute A1, au nord de Paris, et de l'A13 à l'ouest sont également concernés. Au sud, sept des 35 kilomètres qui séparent le quai d'Issy de la porte de Bercy y échappent, faute d'avoir été des "voies olympiques" desservant des sites pendant les JO, mais la Ville compte investir sept millions d'euros en signalétique dynamique et radars de formes pour les inclure.

Retrouvez l'intégralité du duel dans la vidéo ci-dessus.

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