Airbags Takata défectueux : l’UFC-Que choisir dépose plainte pour "tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui"

L'association de défense des consommateurs réclame également "une commission d'enquête parlementaire" et "met en demeure" Citröen afin qu'elle indemnise "sans délai" les propriétaires victimes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Fin janvier 2025, Citroën a étendu les rappels des C3 et DS3 à toute l'Europe en raison des airbags défectueux. (FABRICE HEBRARD / MAXPPP)
Fin janvier 2025, Citroën a étendu les rappels des C3 et DS3 à toute l'Europe en raison des airbags défectueux. (FABRICE HEBRARD / MAXPPP)

L’UFC-Que choisir, a annoncé mardi 21 janvier dans un communiqué transmis à l'Agence Radio France, déposer une plainte pour "pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui", dans le dossier des airbags Takata défectueux. Une enquête de la cellule investigation de Radio France a révélé mercredi 8 janvier qu’au moins une quinzaine de personnes avaient été tuées par l’explosion de ces airbags défectueux en France alors que, dès 2016, des alertes internes ont été lancées sur leur dangerosité chez Stellantis.

L'association de consommateurs réclame par ailleurs "une commission d’enquête parlementaire face aux zones d’ombre persistantes dans la gestion plus que chaotique du scandale des airbags Takata". Au vu de l’ampleur "du scandale et des dysfonctionnements constatés, tant des constructeurs que des pouvoirs publics", l'UFC-Que Choisir "met enfin en demeure l’entreprise Automobiles Citroën d’indemniser sans délai, et de tous les préjudices liés à l’immobilisation forcée de leur véhicule, les propriétaires victimes", peut-on lire dans ce communiqué.

Une "gestion chaotique au mépris des vies humaines"

La plainte est déposée auprès de la procureure de la République de Versailles. Près de deux ans après les premières campagnes de rappel en France, l'UFC-Que choisir regrette "l’absence d’annonce par les pouvoirs publics d’une enquête globale quant à l’origine et aux responsabilités de ce scandale, mettant principalement en cause, le groupe Stellantis et Citroën". Ce "n’est plus acceptable", dénonce l'UFC-Que choisir.

Il y a "une gestion chaotique" de cette affaire "au mépris des vies humaines". L’association exhorte également les parlementaires "à créer cette "commission d’enquête afin de recueillir tous les éléments d’information permettant de clarifier les responsabilités de chacun des acteurs dans l’organisation et la gestion de ce nouveau scandale automobile en France".

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