Pour la première fois, Deliveroo est condamné pour travail dissimulé en France
La plateforme de livraison de repas a été condamnée pour travail dissimulé à la suite de la requalification du contrat de prestation de service d'un de ses coursiers en contrat de travail.
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C'est une première en France. Le conseil des prud'hommes de Paris a donné raison à un livreur Deliveroo qui exigeait la requalification de son contrat de prestation de service en contrat de travail. Un juge départiteur est allé dans son sens en condamnant l'entreprise de livraison de repas à domicile pour travail dissimulé.
"Cela a été un très long combat, engagé en 2016", s'est félicité à l'AFP Kevin Menton, l'avocat du coursier, jeudi 6 février. La justice a "reconnu que le fait d'obliger le coursier à avoir un contrat de prestation de service était une volonté de frauder le Code du travail de la part de Deliveroo et condamné l'entreprise à verser 30 000 euros au livreur", a-t-il continué.
"C'est le premier cas de requalification en France pour Deliveroo", a confirmé à l'AFP un porte-parole de la plateforme britannique. "Nous allons examiner cette décision et éventuellement faire appel, a-t-il ajouté. Les livreurs nous disent qu'ils veulent choisir quand, où et s'ils veulent travailler et c'est ce que nous leur permettons de faire."
Des livreurs généralement dans leur bon droit
Depuis 2015, date à laquelle le coursier a commencé à travailler pour Deliveroo, les conditions contractuelles chez Deliveroo ont évolué, les coursiers étant payés à la livraison avec des frais variables en fonction du temps et de la distance de chaque livraison, et non plus à l'heure. Le statut d'indépendant des coursiers de Deliveroo et de ses concurrents est contesté dans de nombreux pays, et plusieurs décisions de justice ont déjà donné raison aux livreurs.
En France, Kevin Mention entend "lancer une cinquantaine de procédures aux prud'hommes contre Deliveroo ainsi que des procédures contre Frichti et contre Stuart". L'avocat dénombre déjà "une soixantaine de demandes de requalifications validées" par les prud'hommes en France contre Take Eat Easy, plateforme liquidée en 2016, "et encore une centaine de procédures en cours". Foodora, qui n'est plus actif en France, fait l'objet "d'environ 90 procédures" de sa part.
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