A deux jours de Noël, Nicolas Sarkozy a rendu visite aux Restos du coeur
A quelques jours du réveillon de Noël, Nicolas Sarkozy a rendu visite jeudi 22 décembre aux Restos du coeur, dans le XVe arrondissement de Paris, afin de saluer le travail accompli pour les plus démunis.
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A quelques jours du réveillon de Noël, Nicolas Sarkozy a rendu visite jeudi 22 décembre aux Restos du coeur, dans le XVe arrondissement de Paris, afin de saluer le travail accompli pour les plus démunis.
Les "clients" du centre de distribution des Restos du coeur du XVe arrondissement de Paris n'en sont pas revenus. A deux jours de Noël, ils ont reçu jeudi la visite de Nicolas Sarkozy, venu saluer le "travail exceptionnel", en pleine crise, de l'association fondée par Coluche. Même allégé au maximum, le cortège présidentiel qui s'est arrêté devant le discret hangar de la rue d'Alleray n'est pas passé inaperçu.
C'est l'heure de la distribution des repas et l'arrivée impromptue du chef de l'Etat, même sans caméra, suscite une certaine agitation. Sitôt le visiteur reconnu, les téléphones portables sortent des poches. Photos, sourires. Pour certains pensionnaires des Restos, la surprise n'est pas feinte. "Je pensais que vous étiez si haut", lance à Nicolas Sarkozy un quinquagénaire dégarni qui manifestement n'en revient pas de cette marque d'intérêt présidentiel, "aujourd'hui vous êtes à hauteur humaine, merci !"
La gauche se gausse
Pendant une demi-heure, le chef de l'Etat salue les bénévoles, serre des mains, signe des autographes. Beaucoup de femmes et d'enfants, pour la plupart d'origine étrangère. Les plus hardis lui glissent à l'oreille une requête personnelle, pour accélérer une demande de logement ou d'aide sociale. Un dernier compliment, puis il repart. "Ce que vous faites est exceptionnel, soyez-en fiers", lance-t-il à Véronique Colucci, la veuve de Coluche, et Olivier Berthe, le président des Restos du coeur.
Avant cet arrêt "surprise", Nicolas Sarkozy s'est rendu au centre logistique de l'association, installé à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. A quatre mois de la présidentielle, sa visite a suscité les sarcasmes de la gauche. "Alors que le 6 mai 2007 Nicolas Sarkozy dînait au Fouquet's, il fréquente désormais les Restos du coeur", a raillé Najat Belkacem, porte-parole du candidat PS François Hollande.
Il "cherche à se refaire une virginité sociale", a déploré le sénateur PCF du Val-de-Marne Christian Favier. "Les Restos du coeur c'est une association qui fait un travail remarquable", a justifié le chef de l'Etat, "j'ai voulu la mettre à l'honneur, la remercier, et à travers les Restos du coeur remercier tous les bénévoles (...) qui sont auprès de nos compatriotes dans la souffrance".
Crise du logement
Devant leur visiteur, les responsables des Restos ont dressé un constat inquiétant de la situation des plus démunis. Les Restos ont servi, lors de leur campagne 2010-2011, 109 millions de repas à 860.000 bénéficiaires. "Cette année, on reçoit déjà 10% de personnes en plus", a confié Olivier Berthe.
Surtout, ils l'ont interpellé sur la situation "très préoccupante" du logement. "Chaque semaine, nous recevons 20.000 personnes à la rue", a dit Antoine Bour, un responsable de l'association. Olivier Berthe a plaidé pour plus de "mixité sociale" ou plus de places dans les centres d'hébergement, allusion à la promesse du candidat Sarkozy en 2006 d'offrir dans les deux ans un logement à tous les SDF.
M. Sarkozy s'est dit "d'accord sur le diagnostic". Il a rappelé que l'Etat construisait trois fois plus de logements sociaux qu'il y a dix ans et y consacrait "40 milliards" d'euros par an. Et de déplorer le niveau élevé des prix de l'immobilier ou "l'embolie"du système des logements sociaux. "Notre pays va devoir refonder sa politique du logement", a-t-il conclu. "Ce que vous dites est exact", lui a répondu M. Bour, "mais en même temps il y a une situation de crise majeure, il n'est pas tolérable de voir autant de gens à la rue, avec des enfants".
Le dialogue en restera là. Comme lorsque Nicolas Sarkozy a croisé, dans les allées du hangar, un salarié des Restos en contrat aidé jusqu'à la mi-avril. "Et après ?", lui a demandé le président. "Rien", lui a-t-il répondu. "Allez, bonnes fêtes tout de même", a conclu Nicolas Sarkozy.
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