Ours abattu en Ariège : 20 associations portent plainte contre X pour "appuyer l'enquête en cours"
Les plaignants souhaitent également que l'animal soit immédiatement remplacé.
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Vingt associations de protection de la nature se sont regroupées pour déposer une plainte contre X après qu'un ours a été tué en Ariège début juin, sur fond de tensions entre éleveurs et défenseurs du plantigrade. L'enquête en cours a déterminé que l'ours brun de quatre ans avait été tué par balle, "un délit de destruction d'une espèce protégée", rappellent dans un communiqué publié jeudi 25 juin, les associations plaignantes, dont l'Aspas, Férus, France Nature Environnement ou Pays de l'Ours-Adet.
"Plus que des dommages et intérêts, [ces associations] attendent que le dossier soit renvoyé devant une juridiction pénale, le tribunal correctionnel", explique l'avocate Alice Terrasse. Leur objectif est d'"envoyer un message fort, notamment aux personnes qui se disent anti-ours, pour que ce type d'agissement ne se reproduise pas". La plainte, déposée mercredi auprès du procureur de la République de Foix, a aussi pour but "d'appuyer l'enquête en cours, dans l'espoir que les associations puissent se constituer parties civiles lors d'une audience publique si le ou les coupables étaient reconnus", a-t-elle ajouté.
L'Etat devait également porter plainte
Les associations réclament le "remplacement immédiat" de l'animal. Elles pointent également du doigt les "annonces publiques réitérées par certains individus (...) soutenus par quelques élus locaux qui depuis plusieurs années annoncent publiquement l'abattage d'un ou plusieurs ours sur le massif pyrénéen". Dans ce contexte, selon elles, "l'enquête devra déterminer si le chef de complicité pourra être retenu contre les auteurs de ces déclarations".
La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne avait déjà indiqué que l'Etat porterait plainte dans cette affaire, peu après la découverte de la dépouille de l'animal, le 9 juin. Abattu près de la station de ski de Guzet (Ariège), cet ours est le deuxième retrouvé mort en 2020 dans les Pyrénées, après la découverte du cadavre de Cachou, en avril, du côté espagnol de la frontière.
L'Etat français a lancé dans les années 1990 un programme de réintroduction de l'ours brun dans le massif pyrénéen, d'où l'espèce avait pratiquement disparu. Mais dans le camp anti-ours, les éleveurs estiment que la présence du plantigrade est incompatible avec l'activité pastorale. Les autorités dénombrent désormais près de 50 spécimens dans les Pyrénées, niveau qui n'assure toutefois pas la survie de l'espèce.
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