En Laponie, le business du Père Noël durement affecté par le Covid-19
La Finlande, terre de résidence du Père Noël depuis une trentaine d'année, n'autorise pas la venue des touristes étrangers à cause du Covid-19. Un coup dur pour la Laponie, où le business de Santa Claus représente 10 000 emplois.
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À l'aéroport d'Helsinki, la capitale finlandaise, on ne trouve aucun touriste étranger : pour cause de coronavirus, seules les visites professionnelles et familiales sont autorisées. Dans le grand nord, à 800 km de la capitale, en Laponie, résidence très officielle du Père Noël depuis une trentaine d'années, l'illustre vieil homme se sent bien esseulé. Cette année, il s'invite dans les foyers en distanciel : l'office de tourisme finlandais a lancé une grande campagne en ligne, et pour le présentiel, c'est raté. Alors, en sa résidence officielle de Rovaniemi, pile sur le cercle polaire arctique, Santa Claus fait comme tout le monde : il s'adapte.
Le Père Noël officie derrière une vitre
''Il y a une vitre entre nous, car je ne porte pas de masque, s'amuse le Père Noël. Les elfes portent le masque, bien sûr, et nous respectons la distanciation. Mais ne vous inquiétez pas : nous livrerons tous les cadeaux de Noël. Prenez soin de vous et joyeux Noël !'' Santa Claus fait bonne figure, bien sûr, mais son village est déserté. Ni touristes, ni neige. Le thermomètre affiche 3ºC. Covid-19 et réchauffement climatique ne font pas les affaires du business de Noël : balades en chiens de traîneau, trek photo, un milliard d'euros de recettes l'an dernier. Une somme déjà amputée des deux tiers cette année. Certains, comme Juho, espèrent s'en sortir : "Cet hiver, indique-t-il, on va survivre. Mais le point critique, ce sera l'an prochain car si cela continue, je ne suis pas sûr qu'on tiendra..."
Le secteur représente 10 000 emplois
60% des entreprises locales assurent qu'elles ne passeront pas l'hiver. "Ma maman travaille pour l'agence de voyage de ma tante et mon papa pour une entreprise de transports", explique Yenni, serveuse dans un café de Rovaniemi.
"Il n'y a plus personne à transporter, or ici la plupart des familles dépendent des touristes..."
Yennià franceinfo
Le secteur représente 10 000 emplois en Laponie. La moitié ont déjà disparu, à entendre Sanna Karkaïnnen, qui dirige l'office de tourisme de Rovaniemi. "On a besoin de règles simples : un test pour tous ceux qui arrivent et pas de quarantaine, avance-t-elle. "Le tourisme représente tellement d'emplois ici. Si on perd ça, qu'est-ce qu'il y aura après ?" Seul espoir pour le secteur : un assouplissement des règles d'entrée pour les touristes étrangers. La discussion, très attendue, débute cette semaine au parlement finlandais.
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