Les autorités allemandes sonnent le glas de la poupée Cayla, qui peut se transformer en poupée espionne
Cette poupée intelligente et connectée serait trop vulnérable face à des pirates informatiques. Un communiqué des autorités allemandes, publié vendredi, recommande aux parents de s'en débarrasser.
/2023/07/05/64a55fd777de4_placeholder-36b69ec8.png)
/2017/02/17/php44g8NG_1.jpg)
Sur la notice, c'est une poupée qui sait à peu près tout faire. Elle parle pour de vrai, peut tenir une conversation, et peut consoler un enfant qui pleure. Une véritable révolution dans le monde du jouet. Mais voilà, deux ans après sa commercialisation, Mon amie Cayla (c'est son nom commercial) est désormais persona non grata dans les chambres d'enfants allemands.
L'avertissement vient de la Bundesnetzagentur (article en allemand), l'agence qui supervise les télécommunications outre-Rhin. Dans un communiqué publié vendredi 17 janvier, elle recommande aux parents de se débarrasser de Cayla. Trop intelligente, la poupée serait susceptible d'être piratée, et donc de laisser échapper certaines de vos données personnelles.
Un étudiant de l'université de Sarre a fait des tests. Stefan Hessel a raconté au site Netzpolitik (article en allemand) qu'il était facile de se connecter au système Bluetooth de la poupée, et donc d'écouter et de parler à l'enfant qui joue avec elle.
"Inquiète pour la vie privée et la sécurité des enfants"
Ce n'est pas la première fois que Cayla fait parler d'elle. Les premières plaintes remontent à janvier 2015, quelques mois après sa sortie. Des consommateurs américains et européens avaient fait part de leurs inquiétudes. En France, l'association UFC que Choisir avait à son tour alerté sur les dangers en décembre dernier.
La Commission européenne est en train d'examiner si la poupée présumée espionne viole les garanties de protection des données. Mais la commissaire européenne à la justice, aux consommateurs et à l'égalité des sexes, Vera Jourova, s'est déjà dit "inquiète" auprès de la BBC (en anglais) de l'impact des poupées connectées "sur la vie privée et la sécurité des enfants".
Le groupe britannique Vivid Toy, qui distribue la poupée, a admis que des piratages avaient déjà eu lieu, mais ils avaient été réalisés par des spécialistes.
À regarder
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter